Point de vue : C’est parti pour…2023 !

La préparation des élections de 2023 est sur les rails. Ce mercredi, les 9 nouveaux membres de la commission électorale CENI prêteront serment à la cour suprême.
Le représentant de la présidence – époux de la ministre de la fonction publique -, celui des journalistes – employé d’un groupe de médias appartenant au chef de l’Etat -, celui du Sénat – un militant fervent du MAPAR depuis 2018 -, et celui de l’Assemblée nationale – une figure politique ayant soutenu le candidat du MAPAR aux dernières présidentielles -, vont être aux commandes de la CENI. Autant de signes d’appartenance politique qui risquent de ternir la crédibilité et la neutralité de la commission… Les partenaires internationaux dont les grands bailleurs de la CENI ont émis leurs doutes et appréhensions et se sont empressés d’exiger la transparence totale du processus électoral. L’Union Européenne compte même dépêcher une mission d’évaluation dans notre pays dès le premier trimestre 2022.
Ces derniers temps, mis à part les reproches quotidiens formulés par les partis de l’opposition, les hommes d’église du FFKM et de l’église catholique exigent de toutes les parties prenantes, sous-entendu CENI comprise, des élections transparentes et crédibles.
Depuis 3 mois, les partis politiques sont en ébullition dans les régions. L’AVI de Ratsirahonana, l’AREMA d’Annick Ratsiraka, le MMM de Hajo Andrianainarivelo ainsi que ceux de l’opposition dont le TIM et le HVM multiplient les actions de redynamisation de leurs bases. Présentation des projets de société et des lignes du parti, recrutement de nouveaux adhérents et positionnement sur l’échiquier politique national…
Côté président de la République, on est en mode précampagne en multipliant les cérémonies d’inauguration d’infrastructures communautaires.
Le vent des préparatifs souffle dans l’arène politique. La nouvelle composition de la CENI aura du pain sur la planche dont la refonte des listes électorales en 2022 comme l’exige la loi en vigueur. Une refonte qui tarde à être inscrite dans la loi des finances 2022.

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