Biennale de Venise : Plus de 300.000 visiteurs au Pavillon Madagascar

La vulgarisation de la destination Madagascar est toujours en plein essor. L’objectif est non seulement d’ordre touristique, mais également et surtout d’ordre économique. Ce sont notamment les produits malgaches qui sont promus à l’étranger.

A fin Septembre dernier, à deux mois de la clôture de la Biennale de Venise, plus de 300.000 visiteurs du premier Pavillon historique de Madagascar ont été enregistrés. Ce qui conforte sa position sur la scène artistique contemporaine mondiale. En Mai 2019, le premier Pavillon Madagascar à ouvert à la Biennale di Venezia – Biennale Arte 2019 avec l’œuvre «I have forgotten the night» (littéralement «J’ai oublié la nuit») de Joël Andrianomearisoa.
L’engouement généré par le pavillon malgache est palpable. Le nombre d’articles dans la presse internationale en est l’exemple parfait. Plus d’une centaine à ce jour. Nombreux sont aussi les visiteurs et les professionnels à s’enthousiasmer devant le ballet continu des feuilles de papiers noirs de ce pavillon rempli de poésie.
Le choix de Joël Andrianomearisoa pour représenter Madagascar a été salué et confirmé unanimement par les professionnels malgaches et étrangers ainsi que par la presse nationale et internationale. L’artiste a conçu sa proposition artistique, en dialogue avec les deux commissaires Rina Ralay Ranaivo et Emmanuel Daydé. Il a exploré pour l’écriture de son projet des références liées à la vie, la nuit, l’architecture, la littérature et les légendes populaires malgaches et d’ailleurs. La mélancolie, les nuits d’Antananarivo en passant par Madrid et Istanbul, le palais d’Ilafy lié au souvenir du roi Radama II, l’horizon de Cotonou, la légende du lac Tritriva, quelques notes du poète Jean-Joseph Rabearivelo en dialogue avec India Song de Marguerite Duras pour donner vie à un autre monde ailleurs dans un doux et violent froissement de papier noir.
Il y a quelques mois de cela, Joël Andrianomearisoa a indiqué au cours d’une rencontre avec la presse que le pavillon Madagascar va ouvrir des fenêtres et des regards. «On va essayer de retrouver des images, de se souvenir de cette nuit qu’on a oublié, justement pour être projeté ou esquisser un futur de cette nuit. C’est aussi comme une réflexion dans une nuit obscure tananarivienne. Il va falloir créer une petite nervosité artistique ou des petites émotions, des frissons…». Outre l’idée de l’installation papier, le pavillon Madagascar est également une pièce sonore à partir de son, de bruit, de chanson, de musique qui va transporter les visiteurs. La Biennale de Venise sera indubitablement un moment d’émotions, un moment historique pour Madagascar, un moment historique également au niveau de l’art malgache et au niveau de l’art contemporain à l’international.
A noter que le Pavillon Madagascar à la 58ème Exposition Internationale d’Art de la Biennale di Venezia 2019 qui se poursuivra jusqu’au 24 Novembre prochain, est un projet du Ministère de la Communication et de la Culture de la République de Madagascar produit par l’association Kantoko Madagascar et Revue Noire Paris.

C.R

 

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