Forces de l’ordre : Sans accords politiques, instauration de la “situation de nécessitée”

Forces de l’ordre : Sans accords politiques, instauration de la “situation de nécessitée”

Les barons des politiciens malgaches sont en train d’entamer des négociations sous l’égide du CFM au CCI Ivato. D’un autre côté, les forces de l’ordre ont annoncé l’exigence de l’instauration d’état d’urgence, et ce, à défaut d’un accord politique.

Face à la crise que traverse le pays, les forces de l’ordre exigent l’instauration d’état d’urgence, à défaut d’un accord politique. Alors que les politiciens entament des négociations au CCI Ivato, les forces de l’ordre ont partagé leur position par rapport à la crise, à l’occasion d’une
conférence de presse, tenue hier, au ministère de la Défense nationale, d’Ampahibe.
Dans une déclaration commune, elles mettent en garde les forces politiques à trouver un accord politique. «Madagascar ne mérite pas d’être prise en otage par des groupuscules ou par certains de ses propres fils, qui exercent un embargo sur le pays. Nous devons trouver des solutions viables et réalistes à cette crise afin d’y mettre un terme une bonne fois pour toutes», a déclaré à cette occasion le Général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale.
Les forces de l’ordre sont plus que jamais déterminées à assumer leurs responsabilités si aucune solution politique n’est trouvée. Ses dirigeants invitent les politiciens à privilégier la décision numéro 18-HCC/D3 du 25 mai 2018, publiée par la Haute Cour Constitutionnelle et à trouver une solution politique qui respecte les valeurs culturelles malgaches ainsi que le préambule de la Constitution en vigueur.
Si jamais aucune solution politique n’est trouvée, les forces de l’ordre préconisent l’application de l’article 61 de la Constitution de la Quatrième République qui prévoit l’instauration de la «situation de nécessité.»
«Article 61 : Lorsque les Institutions de la République, l’indépendance de la Nation, son unité ou l’intégrité de son territoire sont menacées et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics se trouve compromis, le Président de la République peut proclamer, sur tout ou partie du territoire national, la situation d’exception, à savoir l’état d’urgence, l’état de nécessité ou la loi martiale. La décision est prise par le Président de la République en Conseil des Ministres, après avis des Présidents de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de la Haute Cour Constitutionnelle.
La proclamation de la situation d’exception confère au Président de la Répu-blique des pouvoirs spéciaux dont l’étendue et la durée sont fixées par une loi organique. Dès la proclamation de l’une des situations d’exception précitées, le Président de la République peut légiférer par voie d’ordonnance pour des matières qui relèvent du domaine de la loi.»
La déclaration des forces de l’ordre d’hier est signée par le Général de corps d’Armée Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense nationale, le Commissaire Général de Police Mamy Jean-Jacques Andrianisa, ministre de la Sécurité publique, le Général de Division Girard Andriamahavalisoa, Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général de Division Lantoarinjaka Razafindrakoto, Chef d’Etat-major général de l’Armée malgache, le Général de Division Njatoarisoa Andrianjanaka, Commandant de la Gendarmerie nationale ainsi que le Commissaire Général de Police Erick Michel, Directeur Général de la Police nationale.

Vola R

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