Insécurité sur les routes nationales : Ultimatum de 72 H des transporteurs

Insécurité sur les routes nationales : Ultimatum de 72 H des transporteurs

L’insécurité sur nos routes nationales est telle que les transporteurs de passagers expriment leur ras-le-bol. Les bandits de grand-chemin ne se contentent pas de délester les passagers de leurs biens, mais tuent également.

Devant l’insécurité grandissante sur les routes nationales, responsables de gare routière, coopératives, chauffeurs…. lancent un appel à la prise de responsabilité des autorités concernées, tout en soulignant que les Forces de l’ordre ont pour mission de veiller à la sécurité des biens et des personnes. Hier, au cours d’une rencontre avec la presse qu’ils ont tenue à Andohatapenaka, ils ont posé un ultimatum de 72h, à l’issue de laquelle ils prévoient d’intensifier leur mouvement de revendications qui concernent d’ailleurs plusieurs points.
Mardi vers 23h, une caravane de quatre véhicules avait été attaquée à Ambalanjanakomby. Les dahalo ont utilisé des armes à feu et des armes blanches. Trois chauffeurs ont été blessés dont deux grièvement, l’un ayant été frappé d’un coup de sabre et un autre ayant été touché à la tête. Des passagers, délestés de leurs biens, ont également été blessés et ils ont été évacués à l’hôpital de Maevatanana. Les passagers emmènent de moins en moins de liquidités sur eux, par prudence, mais les bandits des grands chemins ne le savent pas et cherchent à tout prix des proies à attaquer.
Les attaques se font souvent au niveau des casseurs de vitesse où les véhicules sont amenés à ralentir ou encore au niveau des zones où les infrastructures routières se trouvent dans un état de dégradation importante et des mesures doivent être prises pour y faire face.
Par ailleurs, les transporteurs ne manquent pas de préciser que les contrôles fréquents effectués par les gendarmes sur la route défont parfois les caravanes. «Un contrôle est déjà effectué au départ d’Andohatapenaka et une quittance nous est délivrée par l’ATT. Mais les gendarmes ne tiennent pas compte de cette quittance mais effectuent de nouveau des contrôles de papier». Sur le porte-bagage, la hauteur des bagages ne devrait pas dépasser 0,80m de haut mais les gendarmes, eux, incluent la gouttière pour mesurer la hauteur, ce qui est contesté par les transporteurs.

C.R

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