Structure de prix du carburant : Un compromis a été trouvé

Structure de prix du carburant : Un compromis a été trouvé

Les usagers de la route et les consommateurs n’ont de cesse de se plaindre des coûts trop élevés des carburants et des impacts de ces prix sur la vie quotidienne. Toutefois, le ministère de tutelle ne reste pas insensible à cette grogne.

“Un compromis a été trouvé entre l’Etat et les compagnies de distribution pétrolières sur la structure des prix du carburant au terme de 4 mois de négociation”, a annoncé hier le ministre de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison, en marge d’une cérémonie de remise de don, à l’HJRB de Mahamasina. Un consensus qui aura visiblement des conséquences évidentes sur les prix à la pompe. Des négociations qui auront été menée dans des circonstances difficiles, durant lesquelles les prix à la pompe ont été gelés, alors que le prix du baril s’est envolé sur le marché international, et entretemps, l’Ariary s’est fortement déprécié par rapport à l’euro et au dollar. Cette situation de gel a entraîné un écart de 600 Ariary des prix actuels par rapport à la vérité de prix. Ainsi, avec cette entente, une réduction de cet écart est attendue, se réjouit le ministre Lantoniaina Rasoloelison.
Le MEEH a ajouté que le système de lissage de prix qui consiste à atténuer la hausse dans l’intérêt des consommateurs sera toujours appliqué dans le retour à la vérité de prix, qui sera effective à partir du 1er mars prochain. Plus précisément, il s’agit d’appliquer une hausse fragmentée. Cependant, cette entente n’est que provisoire dans la mesure où une nouvelle étude qui verra la contribution de toutes les parties prenantes est prévue. A l’issue de cette étude, une structure de prix définitive sera définie.
A titre de rappel, une étude sur la structure des prix du carburant a été réalisée dans le cadre d’un financement de la Banque Mondiale. Cette étude a révélé que la marge bénéficiaire des compagnies était assez importante par rapport à ce qui est appliquée par les sociétés de distribution pétrolières dans d’autres pays. Cette étude est contestée par les compagnies de distribution pétrolières. Selon leurs dires, celle-ci comporte des «imperfections», car l’étude manque d’informations émanant des compagnies. Lantoniaina Rasoloelison de conclure son intervention en indiquant que les compagnies pétrolières ont également accepté la réalisation d’un audit sur leurs états financiers.
Cette mesure devra bien évidemment influer sur l’inflation galopante qui caractérise la conjoncture.

L.R

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