4 milliards d’ariary détournés au Min : Environnement 15 personnes incriminées dont un SG, un DG, un DAF
S’ils étaient quelque peu restés dans l’ombre pendant quelques temps, les détournements de deniers publics et de corruption qui incrimineraient des personnalités dirigeantes semblent reprendre de plus belle. Cette fois, l’affaire concerne le ministère de l’Environnement. Scandale en vue ?…
Quinze individus dont Manganirina Randrianarisoa, ancien Secrétaire Général du ministère de l’Environnement et des Forêts, les anciens Directeur Général et Directeur Administratif et Financier dudit ministère seront déférés à la Chaîne Pénale Anti-Corruption. Ces hauts responsables de ce ministère-clé sont soupçonnés de détournement de 4,6 milliards d’Ariary, redevances versées dans la Trésorerie de Sambava en 2013.
Parmi ces 15 individus, 12 sont des fournisseurs du ministère de l’Environnement. Ils auraient fourni des prestations fictives, selon les enquêteurs. En effet, une redevance de 4 678 804 030 Ariary aurait été versée dans la Trésorerie Générale de Sambava en 2013, le jour où le Secrétaire Général de l’époque avait réclamé le transfert de ces fonds à Antananarivo. Une requête qui avait été accordée quelques mois plus tard. Une fois transférée à Antananarivo, les fonds avaient été répartis dans plusieurs services. Ce qui avait soulevé les soupçons.
La somme de 2 886 600 000 Ariary aurait, par la suite, été versée dans un compte du ministère, auprès de la Recette Générale d’Antananarivo, dont le gestionnaire d’activité et l’ordonnateur secondaire n’est autre que l’ancien Secrétaire Général du ministère de l’Environnement et des Forêts. Il aurait, lui-même, nommé un mandataire responsable financier du compte. Il aurait, par ailleurs, établi un programme d’utilisation de ces fonds dont un montant de 544 339 900 Ariary avait été débloqué pour régler les impayés des fournisseurs et des prestataires du ministère. Cependant, certaines prestations ainsi que plusieurs marchés conclus se seraient avérés fictifs, suite à la vérification et aux investigations menées par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO). Un fait qui aurait été confirmé par les responsables du ministère, nous a-t-on confié.
Les investigations du BIANCO auraient été déclenchées par trois doléances déposées par des tierces personnes, en ce qui concerne le ministère de l’Environnement et des Forêts.
D’après les informations recueillies, cette affaire n’est que le début d’une série d’autres, et qui seraient liées à de hauts responsables du ministère. D’autres affaires relatives à des trafics de nos richesses naturelles, durant la Transition, pourront, à tout moment, ressurgir…
Marc A.
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