7 mairies pour Tanà : Les politiciens divisés
Le projet de loi organique relative à la décentralisation et au découpage territorial a été adopté. Toutefois, cette loi engendre la polémique
Les débats seront houleux cette semaine à l’Assemblée Nationale. Les projets de loi relatifs à la décentralisation, notamment au découpage territorial et le mode d’élection au niveau des collectivités territoriales décentra-
lisées ainsi que la représentation de l’État auprès de ces collectivités divisent la classe politique malgache.
La loi organique relative à la décentralisation a été adoptée par une grande majorité à l’Assemblée Nationale vendredi dernier. Les projets de loi relatifs à l’application de cette loi organique ne passeront pas facilement sans un débat de fond, nous a-t-on appris.
La Mouvance Ravalomanana et le groupement politique MAPAR, deux entités fortement représentées à l’Assemblée Nationale, s’opposent fermement au projet de découpage de la Mairie d’Antananarivo en 7, soit la transformation des 6 arrondissements en Communes Urbaines et la mise en place de la Communauté d’Antananarivo-Renivohitra. Cette communauté devra coordonner les actions des 6 Communes Urbaines.
Le mode d’élection et
l’attribution, sources de discorde
Si certains politiciens s’opposent farouchement à cette initiative, d’autres s’opposent à l’attribution de ladite communauté ainsi qu’au mode d’élection de son président. Le projet de loi en question précise que La Communauté d’Antananarivo-Renivohitra exerce les pouvoirs de planification et de coordination en matière de transports, d’urbanisme et de développement économique pour le ressort territorial des six Mairies d’arrondissement.
Par ailleurs, elle sera chargée de la protection civile, de la collecte et du traitement des ordures ménagères sur l’ensemble des six mairies d’arrondissement, et contribue à la sécurité publique.
Le président de cette communauté est élu au suffrage universel indirect par les maires des arrondissements et par les conseillers des arrondissements composants du même mandat que celui du Maire et du Conseil d’arrondissement. C’est le point contesté énergiquement par le groupement politique VPM-MMM.
Dans sa dernière conférence de presse du vendredi 15 août dernier, en effet, Hajo Andrianainarivelo, président du groupement VPM-MMM, précurseur de cette réforme de la décentralisation, estime que le Maire de la Capitale devra être élu au suffrage universel direct. C’est d’ailleurs le souhait de certains acteurs politiques qui proposent des élections avec un scrutin de liste.
Marc A.
