Pollution marine : Mise en place d’un tribunal compétent
Un tribunal compétent sur les affaires de pollution marine sera mis en place à Madagascar l’année prochaine. La loi y afférente est déjà disponible et n’attend que son passage au gouvernement et son adoption par les parlementaires. Ce tribunal compétent a été créé pour faire face aux nombreux cas de pollutions marines auxquelles Madagascar est confrontée. Il s’agit donc d’un tribunal spécial qui ne traitera que des affaires liées à ces pollutions. Avec cette nouvelle juridiction, des procès attendent les auteurs de pollutions et les verdicts seront acceptés à l’échelle internationale. «Actuellement, même si des bateaux font des accidents dans notre pays et polluent nos côtes, les auteurs (en majorité des étrangers) snobent les verdicts, comme cela a été le cas pour la pollution à Faux Cap. Le verdict prononcé par le tribunal d’Ambovombe n’a pas eu de suite. Désormais, avec ce tribunal spécial, le verdict est valable à l’échelle internationale», a souligné Andrianarison Aurélien, directeur de formation de l’OLEP. A Madagascar, les risques de pollutions marines sont bel et bien une réalité, car 30% du volume mondial de pétrole brut transportés par voie maritime passent par le canal du Mozambique et dans les zones maritimes de Madagascar. La seule solution contre les pollutions marines est donc ce tribunal spécial et compétent.
Après une formation dans la ville de Morondava, l’organe de Lutte contre l’Évènement de Pollution marine par hydrocarbures ou OLEP a organisé un atelier de formation théorique suivi d’un exercice pratique à la mer pour prévenir les éventuelles pollutions marines et terrestres dues au déversement des hydrocarbures à Antsiranana. En cette année 2017, l’OLEP a pu dispenser des formations dans 15 centres avec la participation de 938 responsables et forces de l’ordre. Il s’agissait d’un renforcement de capacité et de la mise en place d’un service d’urgence bien équipé en cas d’accident. L’objectif est de réduire les accidents entraînant des pollutions marines.
Jemima R
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