Emeute à Ikongo : Révolte contre l’Etat, selon le ministre de la Justice
On peut dire que le calme est revenu dans le district d’Ikongo. Toutefois, le gouvernement va ouvrir une enquête sur l’origine de l’émeute qui a causé l’évasion de plusieurs détenus, ainsi que la mort de quelques éléments des forces de l’ordre.
Le Premier ministre Olivier Solonandrasana Mahafaly a annoncé hier l’ouverture d’une enquête sur le cas d’émeute à Ikongo. Le chef du gouvernement rassure que le calme y est revenu. Le gouvernement se lance également dans une politique de soutien à la réconciliation entre la population et la Justice. «Le processus de réconciliation est déjà entamé. Quoi qu’il en soit, l’impunité est inacceptable et ne doit pas être négociable. La quête d’un accord de paix ne saurait justifier l’amnistie des auteurs de crime. Il y aura enquête pour savoir ce qui s’est vraiment passé», explique le Premier ministre.
Désobéissance et révolte contre l’Etat, selon la garde des sceaux
Le ministre de la Justice a qualifié l’événement à Ikongo d’un acte de désobéissance civile et révolte contre l’Etat. Rappelons que tout à commencé par une rébellion contre une décision du parquet. Demandant la mort de dix individus écroués pour acte criminel, un millier de personnes avaient assailli, la semaine dernière, la prison d’Ikongo. Elles ont fait sortir des prisonniers et trois agents pénitentiaires ont été pris en otage. «Les magistrats servant auprès du Tribunal de Première Instance d’Ikongo, ainsi que leur famille ne sont plus en danger. Ils ont tous été transférés à Fianarantsoa», souligne le ministre de la Justice, Elise Alexandrine Rasolo. Ce transfert a été possible grâce à la collaboration avec les forces de l’ordre. Le ministre de la Justice n’a pas manqué de remercier le Premier ministre, chef de l’administration, ainsi que les forces de l’ordre pour leur collaboration. Aucune réquisition des magistrats n’a eu lieu pour le moment précise la garde des sceaux. Son département attend que tout soit revenu dans l’ordre à Ikongo avant d’envoyer du personnel auprès du Tribunal de Première Instance.
Vola R
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