Secteur privé : Le SIM demande une année de stabilité
A chaque année électorale, nous ne sommes pas à l’abri de soubresauts. Le secteur privé aspire à une année 2018, dépourvue de crise, de grève… qui handicapent le bon fonctionnement des activités. La machine économique devra tourner, avec des retombées positives sur le secteur, sur la population et également sur le pays.
En cette année électorale, le Syndicat des Industries de Madagascar, présidé par Fredy Rajaonera souhaite une stabilité. Pour parvenir à augmenter la création d’industries dans le pays, la sécurité est indispensable. «Nous avons besoin d’une sécurité administrative, législative et judiciaire». Les investisseurs sont nombreux, mais ils se heurtent parfois à des obstacles. La Loi sur le Développement de l’Industrie à Madagascar adoptée par les deux chambres au cours de la dernière session parlementaire revêt ainsi une importance majeure. Cette loi permet à la fois d’attirer les investisseurs et de protéger les industries locales.
LDIM
L’adoption de la Loi sur le Développement de l’Industrie n’est qu’une première étape. Ce qui importe le plus, c’est sa mise en œuvre, mais cela ne peut se faire sans les décrets d’application attendus cette année. Cette loi prévoit la mise en place de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Industrie ANDI, d’une part et le Fonds National pour le Développement Industriel FNDI. L’ANDI, organe de régulation aura un conseil d’administration dans lequel le secteur privé sera majoritaire. Le FNDI pour sa part va jouer le rôle de banque puisqu’il s’agit d’une structure financière destinée à appuyer les industriels dans la mise à niveau ou la mise en œuvre de leurs projets. Cela reposera sur une question de confiance. Des puissances mondiales ont déjà fait part de leur volonté d’y injecter des fonds mais les décrets d’application constituent des préalables.
Tiko
Si le SIM est favorable à la création d’industries, quelle est sa position par rapport à la suspension des activités de Tiko ? Sans entrer dans les questions politiques ni dans celles relatives aux arriérés impayés, Fredy Rajaonera estime qu’il faudrait trouver un consensus. «Je pense qu’il ne faut pas fermer une telle industrie. Il faudrait qu’elle redémarre, il faut ré-ouvrir cette unité industrielle»
Poids du SIM
Le SIM regroupe actuellement 90 membres et contribue à hauteur de 25% aux recettes fiscales de l’Etat. L’un des objectifs est par ailleurs d’augmenter sa contribution au PIB qui est actuellement de 15%.
Par ailleurs, le SIM participe activement au dialogue public-privé. La concurrence déloyale a été au centre des discussions au cours de la dernière rencontre. Des mesures doivent être prises pour protéger les industries locales comme les industries de savon ou la société malgache de couverture qui figurent parmi les victimes, d’après les précisions de Fredy Rajaonera.
Au niveau des négociations internationales, le secteur privé, et particulièrement le SIM, souhaite être représenté. A noter par ailleurs que le syndicat est en partenariat avec le PROCOM. Parmi les lignes de projet cette année figure la mise en place du label «vita malagasy». L’on append que la quatrième édition du Salon de l’Industrie se tiendra du 21 au 24 juin 2018.
C.R
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