Meeting des députés de l’opposition : Aucune demande déposée à la Préfecture
Le fait devient familier. Aucune manifestation populaire de l’opposition n’a obtenu d’autorisation légale. D’une manière générale, la manifestation est interdite pour une raison ou une autre.
Depuis la saisine du BIANCO et de la HCC, les parlementaires élus du MAPAR, du TIM, du MMM et des indépendants se prépareraient pour un autre mouvement d’envergure. Ils envisagent en effet de rencontrer la population tananarivienne dans un meeting qu’ils prévoient pour ce samedi sur le parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely. Un risque d’affrontement n’est donc pas à écarter.
Ces parlementaires ont dénoncé à plusieurs reprises la manière d’adopter les lois électorales à l’Assemblée Nationale. Il en est ainsi du projet de loi organique n°05/2018 du 21 février 2018 relative au régime général des élections et des référendums, du projet de loi organique n°06/2018 du 21 février 2018 relative à l’élection du Président de la République, et du projet de loi organique n°07/2018 du 21 février 2018 relative à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale. Ils dénoncent, dès lors, l’inconstitutionnalité et la corruption.
Pour ce samedi, ces parlementaires vont réunir leurs partisans en vue d’apporter un éclaircissement de la démarche entreprise et élaborer ainsi un rapport de leurs activités à l’Assemblée Nationale durant ces quatre sessions extraordinaires. Tous les députés qui contestent ainsi les lois électorales comptent participer à cette manifestation publique.
Pas de demande d’autorisation à la Préfecture
Joint au téléphone hier, le Général de brigade Angelo Christian Ravelonarivo, préfet de police d’Antananarivo, a mis en garde contre toute manifestation sans autorisation. Il a fait remarquer qu’aucune demande d’autorisation de manifestation publique n’est, jusqu’à cette heure, parvenue à la Préfecture de police. Il a alors rappelé que «conformément à ce qui est prévu par les ordonnances 60-04 et 60-082, toute réunion et manifestation publiques requièrent une autorisation. Cette loi est valable à tout le monde, même aux députés. Toutes formes de manifestation restent interdites sans autorisation préalable. La préfecture prendra les mesures conséquentes contre toutes tentatives de manifestation non autorisée».
Par conséquent, la manifestation concoctée par l’opposition serait interdite par le préfet de police. Selon les textes en vigueur, la Préfecture dispose de cinq (05) jours après réception de l’autorisation émanant de la CUA pour donner sa décision. Ce délai est près d’expirer.
Vola R
Imprimer
