La requête déposée auprès de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) par le mouvement «Hetsi-bahoaka ho an’ny tena Fanovana sy Fanorenana Ifotony» demandant l’Avis de la Cour afin de déterminer la juridiction compétente pour juger l’ancien Président de la Transition, Andry Nirina Rajoelina et non moins candidat à la prochaine élection présidentielle du 07 novembre 2018 a été déclarée irrecevable mardi dernier.
Le HFI reproche à Andry Rajoelina d’être le responsable du prolongement de la transition afin de s’enrichir illicitement. «à l’appui de leur requête, les requérants exposent que normalement prévue pour une courte durée, la Transition a été prolongée de 2009 à 2013 et a même failli s’étendre bien au-delà sans l’intervention de la communauté internationale, en particulier l’Union Africaine, que cette manœuvre dilatoire, dont était à l’origine le Président Andry Nirina Rajoelina, a été utilisée pour gagner du temps et pour faire fortune d’une manière illicite aux dépens de la nation», peut on lire sur l’un des plaintes de l’avis n°5 de la HCC.
Le HFI a également soutenu que son enrichissement illicite traduit une corruption avérée sans précédent, pour ne citer que l’exploitation et l’exportation de bois de rose, les conventions d’exploitation minière de grande envergure, les exportations illicites de lingots d’or vers Dubaï, la dissimulation des produits de la vente de l’avion «Force One», les cessions de terrains à des Chinois pour ses intérêts personnels, le placement d’avoirs détournés à Dubaï se chiffrant à plusieurs centaines de millions de dollars, l’achat de grandes propriétés à Dubaï, Maurice et Paris, la pratique de fraude douanière, l’affaire minerai de fer par «Wisco» de Soalala.
La requête est déclarée irrecevable, car selon la HCC, aux termes des dispositions de l’article 119 de la Constitution, «La Haute Cour Constitutionnelle peut être consultée par tout chef d’institution et tout organe des collectivités territoriales décentralisées pour donner son avis sur la constitutionnalité de tout projet d’acte ou sur l’interprétation d’une disposition de la présente Constitution» et que le mouvement «Hetsi-bahoaka ho an’ny tena Fanovana sy Fanorenana Ifotony» n’est ni un chef d’institution ni un organe des collectivités territoriales décentralisées.
Velo Ghislain
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