Madagascar devrait connaître une augmentation de ses investissements et de jeter les bases du développement futur du pays et d’une réduction de sa pauvreté selon une étude réalisée par le services du Fonds Monétaire International.
Un financement équivalent à 35 % du PIB est déjà assuré pour la période 2017-2022 et servira principalement aux projets d’infrastructures, d’énergie, de développement rural, de santé et d’éducation à Madagascar. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par les services du Fonds Monétaire International.
Si les relations restent bonnes avec les partenaires au développement du pays, l’aide totale des donateurs devrait atteindre un pic d’environ 8% du PIB en 2019, avant de diminuer progressivement. Selon les prévisions, l’investissement public global devrait atteindre 10,5 % du PIB d’ici à 2019. Une part substantielle du financement externe attendu est déjà assurée. Les prêts décaissés prévus reposent majoritairement sur des contrats déjà signés ou sur le point de l’être avec des partenaires déjà identifiés. De nombreux projets financés par l’emprunt s’étalent sur plusieurs années, ce qui laisse prévoir les décaissements avec une relative certitude.
Sur le financement total déjà assuré, les deux tiers devrait prendre la forme de prêts, tandis qu’un tiers sera accordé en tant que dons. Environ deux tiers de l’aide étrangère viendra d’institutions multilatérales comme l’Association internationale de développement de la Banque mondiale (AID), l’Union européenne et la Banque africaine de développement. Le reste sera financé par des partenaires bilatéraux, essentiellement le Japon, la France et la Chine. Une partie du financement proviendra des dons.
Les financements externes seront complétés par une augmentation progressive des dépenses d’investissement nationales. Les besoins de cofinancement et les impôts payés au titre de l’investissement financé par des sources étrangères pourraient se révéler substantiels et, d’après les estimations, ils devraient doubler au cours des prochaines années. Compte tenu des ressources propres limitées du pays et des limites de son solde global, les dépenses d’investissement publiques autonomes resteront très modestes et elles ne devraient rejoindre les montants financés par l’extérieur qu’après 2025. Dans l’ensemble, l’investissement intérieur devrait passer de 1,5 % en 2016 à 3,1 % en 2019. Le développement des infrastructures est au cœur du programme d’investissement puisque la moitié environ des prêts déjà assurés est liée à ce secteur. L’extension du port de Toamasina, financée par des capitaux japonais, représente plus de 15 % du total des prêts prévus. D’autres secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’énergie bénéficieront aussi de crédit avec des dotations aux investissements comprises entre 25 et 40 % au cours des six prochaines années. Les dons devraient être plus équitablement répartis entre les secteurs. Quant aux infrastructures et l’éducation/santé, elles devraient bénéficier d’environ un tiers des sommes promises.
C.R
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