Les dés sont lancés ! La Haute Cour Constitutionnelle a rendu son verdict hier en fin de matinée, après une séance à huis clos à Ambohidahy. Finalement, 36 candidats sur les 46 prétendants ont été officiellement retenus. Sans surprise, les grosses pointures de la politique et les partis classiques ont pu placer leurs hommes. HVM, TIM, TGV, AREMA, LEADER FANILO, … ne sont pas des noms nouveaux sur la scène politique du pays. Ils étaient toujours présents durant les élections qui se sont succédées dans le pays ces derniers temps.
Force est de constater qu’aucun de ces partis politiques ne sont adeptes de la politique socialiste et encore moins communiste. Tous ces partis ayant présenté leurs candidats pronent une politique libéraliste ou à la limite socio libéral. La place du socialisme se rétrécit dans l’arène politique malagasy alors que la Grande Île, alors membre des pays non alignés, adoptait une politique socialiste durant les années 80. Ce paysage n’a plus laissé de trace depuis les années 2.000 pendant laquelle Madagascar entrait dans le système du libéralisme économique et la mondialisation.
On a ainsi 36 candidats à la présidentielle. Certes, certains sont ultra libéralistes, d’autres capitalistes pures et dures, tandis que d’autres étaient des enfants et instruits, par conséquent, du communisme. Sur la pratique et les paroles, leurs obédiences ne peuvent pas être décelées sauf pour ceux qui avaient eu la chance d’exercer le pouvoir. Les soucis des électeurs est de choisir celui ou celle qui leur convient sur une base encore inconnue. Il faut noter que convaincre les électeurs ne se fait pas dans les 21 jours de campagne, mais plusieurs mois, voire plusieurs années auparavant. Alors, la chance revient forcément à ceux qui avaient occupé le devant de la scène politique depuis ces années. Et il est maintenant temps que chaque candidat dévoile réellement leurs orientations, leurs programmes politiques, leur engagement économique et leur politique extérieure pour engager le pays vers l’expansion.
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