Conformément au code électoral, le PRM qui se porte candidat à sa propre succession, devra démissionner ce jour. Une démission tant attendue et qui justifiera le respect de la Constitution.
Madagascar connaitra son tournant décisif dans le cadre de l’exercice démocratique et en référence à sa Constitution. La démission du Président Hery Rajaonarimampianina à la tête de l’Etat est attendue pour ce vendredi. Une démission qui rentre dans le cadre de l’application de la Constitution. A noter que le Chef de l’Etat est candidat à sa propre succession.
Ce sera ainsi une première dans l’histoire de notre pays qu’un Président-candidat démissionne de son poste. Tous les régimes qui se sont succédé depuis la Première République n’ont pas vu une telle éventualité. Et même Norbert Lala Ratsirahonana, alors Premier ministre, Chef d’Etat et candidat en 1996 après l’empêchement du Professeur Zafy, n’a pas quitté ses fonctions. Et d’ailleurs, ce sera la première fois qu’une transition à la tête de l’Etat sera assurée par un Président du Sénat.
Le suspense juridique
Le suspense demeure dans le cadre de la mise en œuvre de ces futures élections. L’entrée de la requête en annulation du décret portant convocation des électeurs pour le scrutin du 07 Novembre a remis sur le tapis plusieurs décisions adoptées antérieurement. Un décret attaqué devant le Conseil d’Etat et qui, normalement, contient un effet suspensif, estiment des juristes. Toutefois, l’avis de la HCC sur la nature de ce décret, considéré comme un acte de gouvernement, sème davantage la confusion. Quelle cour devra-t-on considérer dans ce cas ? Le Président de la République ne sera pas contraint de quitter le pouvoir si le décret de convocation est, par conséquent, suspendu. Le délai de 48 heures d’opposition au décret va-t-il être pris en compte ? Un délai qui demeure forclos pour les requérants de ce décret, a-t-on appris.
Les enjeux internationaux
La mission de l’Union Africaine à Madagascar va dans le sens de l’organisation des futures élections. Jusqu’ici, il n’a pas été souligné si la conjoncture sociopolitique et les conditions sécuritaires permettent d’organiser ces élections. Une déclaration de cette mission de l’UA, conduite par Ramtane Lamamra, est attendue incessamment. Des éléments nouveaux sont entrés en jeu pour n’en citer que le déballage de l’ancien Président Didier Ratsiraka évoquant plusieurs facteurs susceptibles d’entraver ces élections. En revanche, les partenaires internationaux de Madagascar s’attendent à ce que ces élections se tiennent effectivement cette année. Ces derniers ont d’ailleurs injecté des fonds conséquents pour assurer l’organisation de ces scrutins futurs.
Marc A.
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