Jusqu’ici, tout semble aller dans le bon sens en matière d’organisation des futures élections de Madagascar. Les supputations et les rumeurs en tout genre fusaient de partout hier quant à l’éventualité de la démission du Président Hery Rajaonarimampianina qui se porte candidat à la magistrature suprême. Dans les réseaux sociaux, bon nombre d’internautes ont suivi une série de rumeurs qui annonçaient un refus de quitter le pouvoir. Le suspense était au rendez-vous, mais au final, le Chef de l’Etat a coupé court à ces supputations en déclarant son retrait de la tête de l’Etat suivant les principes constitutionnels.
Une leçon de respect de la Loi, certes, une victoire pour la démocratie inévitablement. Mais cela ne signifie pas que le pays est à l’abri de toutes velléités obscures susceptibles de saper le processus électoral en cours. Il n’y a pas, jusque là, de vide institutionnel lorsque la HCC a immédiatement constaté une vacance de pouvoir et s’est engagée vers la nomination d’un intérimaire. Du moins, la Transition à la présidence de la République est en cours et il appartient maintenant au peuple et aux électeurs de choisir son Chef de l’Etat à la date du 07 Novembre 2018.
C’est à cette période que le pays vit son moment le plus critique dans l’exercice des principes républicains. Dans l’exercice politique, les intentions sont nombreuses. Les déclarations incessantes de certains candidats à la présidentielles qui essaient de torpiller le processus électoral en cours, ne peuvent être ignorées. C’est d’ailleurs une façon de s’exprimer, une manière de manifester son souhait. Toutefois, si l’on se demandait tous : en cas de report des élections ou d’annulation de ces scrutins, quelle garantie peut-on donner aux 22 millions de Malagasy pour leur avenir ? De telles initatives vont-elles assurer le processus de développement, l’expansion économique et le bien-être social ? OU au contraire, vont-elles remettre Madagascar dans l’isolement diplomatique et dans une crise incontrôlable ? Du moins ce qui est sûr, les Malagasy ne veulent pas revivre des conflits qui les ont souvent enfoncés dans la pauvreté. Mais tout est question de choix.
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