Depuis hier, les prix affichés à la pompe sont de 4.150 Ar pour le supercarburant, 3.500 Ar pour le gasoil et 2.580 Ar le gasoil, soit une hausse de 50 Ar par litre pour les trois produits pétroliers. Généralement, un ajustement de prix à la pompe est enregistré à chaque début du mois, ce qui n’était pas le cas au début du mois de septembre.
Le maintien des prix à la pompe, comme ce fut le cas en début d’année ou au mois de mai dernier se traduit par un écart important avec les prix de référence conformes aux lois du marché, d’où la création d’un passif. Plus le passif est important, plus les compagnies pétrolières font face à des difficultés financières. Le prix ayant été maintenu au début de ce mois de septembre, la situation était telle qu’une grève des distributeurs pétroliers était à craindre. Ainsi, de l’avis de nombreux observateurs, l’ajustement des prix à la pompe était prévisible, bien que la date d’effectivité de cette hausse était incertaine.
A maintes reprises, les services du FMI ont insisté sur les avantages démontrés d’un ajustement automatique des prix des carburants et sur les risques d’un impact durable sur le budget, si les mesures convenues ne sont pas mises en œuvre. Dans le mémorandum de la politique économique et financière que les autorités malagasy ont remis au FMI, elles se sont engagées à augmenter progressivement les prix à la pompe pour éliminer la différence entre ces prix et les prix de référence et éviter les coûts budgétaires futurs. Avec cette nouvelle hausse du prix à la pompe, les consommateurs craignent une spirale de hausse y compris le tarif de taxi-be pour les coopératives qui ont décidé jusqu’ici de maintenir le prix. Nous en reparlerons.
C.R
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