Vindicte populaire dans les zones rurales, désobéissance civile, rébellions contre des forces de l’ordre… les circonstances ne manquent pas. Des circonstances de plus en plus inquiétantes à l’heure où Madagascar avance vers les élections. Pas plus tard qu’hier, c’est le cortège du Premier Ministre en personne qui a été victime de vindicte populaire. La voiture ouvreuse des forces de l’ordre assurant le transport du Chef du gouvernement a immédiatement été incendiée par la foule après avoir fauché deux enfants piétons. L’on se demande pourquoi ces piétons se trouvaient dans la zone de circulation pendant que le cortège d’un officiel passe. Les sirènes et les gyrophares n’étaient-ils pas sensés prévenir tous les usagers de céder le passage au cortège ? En tout cas, il a été de nouveau démontré que le civisme a perdu une place importante dans notre société. Incendier une voiture de police qui est sensée assurer la sécurité d’un Premier Ministre ne peut être que de la rébellion.
Y aura-t-il une enquête sur cet incident ? Les autorités judiciaires doivent sans attendre appliquer la loi. Dans le cas contraire, une telle attidude peut facilement devenir une pratique courante dans les jours ou les semaines à venir. S’attaquer à un véhicule d’un Chef d’Institution deviendra une pratique courante pour des malintentionnés.
Mais aussi faut-il se demander ce sentiment de ras-le-bol et de haine qui s’installe dans le pays. Un sentiment qui peut facilement amener tout le monde dans une spirale de violences. Il faut aussi comprendre les raisons pouvant alimenter ces rébellions dans une capitale d’un pays réputé d’être calme et paisible. Les responsables étatiques et les hommes de loi ont le devoir de revoir leurs notes et d’agir pour éviter que de telles circonstances ne se reproduisent plus.
Imprimer
