La Communauté internationale est bel et bien présente dans la mise en œuvre du processus électoral malagasy. Ce n’est pas pour rien que les hauts responsables de plusieurs entités sont dans nos murs. Pas plus tard qu’hier, le Pr Abdoulaye Bathily, Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, est arrivé dans la capitale pour mener une série de consultations des acteurs politiques du pays. Il vient après la visite de Ramtane Lamamra, Haut-Commissaire de l’Union Africaine et envoyé de Moussa Faki Mahmat, Président de la Commission de l’Union Africaine. La valse diplomatique au Palais d’Ambohitsorohitra, les félicitations au Président démissionnaire Rajaonarimampianina et à l’intérimaire Rakotovao, la série de financements au «basket fund» de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans le cadre de ces élections, autant de gestes ayant une signification notable. C’est que la Communauté internationale est persuadée que les parties prenantes malagasy avancent dans un processus électoral démocratique, apaisé et serein.
Ces gestes demandent également un engagement solennel des acteurs de la Grande Île. Les candidats à la présidentielle doivent eux aussi afficher cette volonté d’aller de l’avant dans le processus électoral en cours. Un processus qui se veut être respectueux de la Constitution de notre République. La réponse de ces acteurs à cet engagement important de la Communauté internationale est attendue. A noter qu’une bonne partie des acteurs politiques du pays n’aspirent point à la tenue du scrutin du 07 novembre 2018 même si une partie d’entre eux se porte candidats.
Quoi qu’il en soit, décrypter le message de la Communauté internationale revient au même topo. Il s’agit de soutenir le développement, mis sur pied depuis le retour à l’ordre constitutionnel du pays en 2013. Le processus de développement ne permet pas ainsi cette Communauté d’abandonner ses engagements entamés depuis.
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