Pour renforcer la sécurité des frontières maritimes africaines, des experts techniques provenant de douze pays se trouvent dans nos murs pour une conférence régionale de trois jours en vue de renforcer la gouvernance maritime.
De nombreux ports maritimes du continent africain sont vulnérables à la criminalité transnationale et à la contrebande, de par l’énorme flux de trafic qu’ils doivent contrôler. C’est pour discuter des mesures à prendre afin de renforcer la sécurité des vastes frontières maritimes africaines que près de 40 experts techniques issus de 12 pays (incluant des officiels des entités en charge de la gestion des migrations et de la sécurité maritime) sont rassemblés depuis hier dans la grande île pour une Conférence régionale de trois jours, organisée conjointement par l’organisme des Nations-Unies pour les migrations OIM, la Commission de l’Océan Indien, et Interpol.
Cette Conférence est organisée dans le cadre du programme « Better Migration Management (BMM – Meilleure Gestion des Migrations) », une initiative régionale, multipartenaires co-
financée par le Fonds Fiduciaire pour l’Afrique et le Ministère allemand de la coopération économique et du développement (BMZ). Le principal objectif de ce programme est d’améliorer la gestion des migrations en Afrique de l’Est, en particulier pour réduire la traite des Êtres humains et le trafic illicite de migrants, en prenant en considération les contextes spécifiques des différents Etats.
Cette Conférence rassemble les pays partenaires du programme BMM ainsi que les pays de l’Océan indien occidental. Une attention est portée sur la sécurité maritime de ces pays, notamment les risques en matière de piraterie, de terrorisme, de trafic d’armes et de drogues, de corruption, de traite des êtres humains et de trafic de migrants.
Pour Jeffrey Labovitz, le Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la corne de l’Afrique, cette conférence représente une opportunité inédite pour renforcer les approches collaboratives au niveau régional par rapport à des menaces et risques dont la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants. Saluant une telle initiative, Hamada Madi, Secrétaire général de la COI a mis en exergue l’importance d’établir des mécanismes de coopération formels pour l’échange de l’information maritime et la coordination des opérations conjointes en mer en vue de renforcer la gouvernance maritime. « Les deux accords régionaux MASE (Programme de Sécurité Maritime) établissent les bases de ces mécanismes régionaux pour la sécurité maritime. Cinq Etats ont signés ces accords mais il est absolument indispensable que les autres Etats rejoignent et signent ces accords pour assurer une architecture de gouvernance de la sécurité forte et pérenne dans l’Océan indien occidental ».
Recueillis par C.R
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