«Nous avons mené des actions pour que le business plan de gestion des stocks de bois de rose de Madagascar ne soit pas validé par le Comité Permanent de la Cites. Nos efforts ont porté ses fruits, la CITES ayant globalement rejeté le plan», s’est exprimé Ndranto Razakamanarina, Président de l’Alliance Voahary Gasy.
Un des points que nous avons contestés est l’indemnisation des trafiquants. Tel que nous l’avons précisé dans nos colonnes, la CITES préconise d’autres solutions que le système de compensation des détenteurs des stocks des bois de rose. Tant que des flux monétaires liés au bois de rose circulent, il s’agit de blanchiment, estime notre interlocuteur. «C’est pourquoi nous estimons qu’il ne faut pas procéder à une vente des stocks de bois de rose, surtout en cette période électorale». Des politiciens véreux sont toujours impliqués dans les trafics de bois précieux, poursuit-il.
Pourquoi ne pas donner ces stocks de bois de rose aux artisans ? Si 28.000 rondins de bois de rose ont été inventoriés, l’AVG se demande si les 270.000 bois déclarés existent bel et bien ou s’il s’agit de bois à couper.
La CITES préconise également la mise en place d’un fonds spécifique indépendant. Pour l’Alliance Voahary Gasy, cela ne pose aucun problème, une fois que le business plan pour la gestion efficace des stocks de bois de rose soit amélioré et transparent ainsi que l’argent issu de la vente de bois de rose. Néanmoins le système de contrôle doit être renforcé et inclure l’AVG en tant que société civile pour garantir la transparence.
Claudia R.
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