Le projet inclusion financière, d’un montant de 45 millions USD en partenariat avec la banque centrale et le ministère des finances et du budget vise à soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’inclusion financière (2018-2022). Le coup d’envoi a été donné.
Le Projet d’Inclusion Financière de Madagascar (PIFM) a été lancé officiellement le 09 octobre dernier dans les locaux de la Banque Mondiale à Antananarivo. Une Unité d’Exécution gèrera ce projet dont la mise en œuvre des activités y afférentes se fera par le biais d’un financement accordé par la Banque Mondiale à hauteur de 45 millions USD.
Ce projet entre dans le cadre de la Stratégie Nationale de l’Inclusion Financière de Madagascar (SNIM), une stratégie qui se décline en 3 axes, notamment l’éducation financière, l’accès aux services financiers ainsi que le renforcement des politiques et du cadre légal pour l’Inclusion financière à Madagascar. Cette stratégie vise à augmenter le nombre d’adultes ayant accès aux services financiers formels qui devrait atteindre 45% en 2022 contre 29% en 2016. Sa mise en œuvre favorisera, de ce fait, l’accès à des services financiers adaptés, diversifiés pour les particuliers ainsi que pour les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) qui en sont les principaux bénéficiaires.
Dans son allocution, Falihery Rajaobelina, Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget, n’a pas manqué de souligner que «l’inclusion financière se présente comme l’un des facteurs essentiels à la réduction de la pauvreté et à la croissance écono-mique d’un pays».
Au mois d’août dernier, Coralie Gevers, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar, a indiqué que le projet développe deux aspects. Au niveau des MPME, il permettra de soutenir l’accès au crédit des PME à travers une expansion de la garantie partielle de risque de Solidis. Une telle garantie encourage les banques à prêter aux petites et moyennes entreprises. Au cas où ces dernières ne rembourseraient pas, la banque peut recourir à la garantie partielle de risque. Au niveau des ménages, il s’agira de développer l’utilisation du mobile banking. Cela constitue la première étape vers un accès accru au service financier. Le paiement des salaires des fonctionnaires en milieu rural pourra se faire via ce système tout comme le paiement de différents taxes et impôts. La banque mondiale est persuadée qu’une expansion rapide de l’argent mobile donnera la possibilité d’accroître l’inclusion financière.
Claudia R.
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