Voulant éviter le pire, le Général Emmanuel Razafindrazaka estime que la sécurisation des candidats aux prochaines présidentielles est primordiale.
Le contrôleur général de la police, Emmanuel Razafindrazaka, dit Bolo, sort de son mutisme face à la situation au pays en cette période de campagne électorale. Il tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne la sécurisation des 36 candidats aux présidentielles. En sa qualité d’expert en sécurité au niveau international et national, cet ancien directeur de sécurité publique, et non moins expert technique en paix et sécurité de l’Union Africaine, souhaite le renforcement de la sécurisation des candidats. «Depuis le début de la campagne électorale, deux candidats sont victimes d’insécurité sur notre route. Samedi dernier, le convoi qui transportait le candidat Emma Solovoahangy a été la cible d’une attaque à Ivato Centre, sur la RN7. Le candidat Orlando Raobimanana a été victime d’un accident de route au nord du pays. Devant ces incidents, le régime en place doit à tout prix prendre les mesures appropriées pour garantir la sécurité des candidats afin que ces incidents ne se reproduisent plus», a-t-il expliqué.
Le contrôleur général de la police, Emmanuel Razafindrazaka a une longue expérience en matière de sécurité en période électorale, il a déjà occupé la sécurisation présidentielle aux Comores, et il était directeur de sécurité du candidat Hery Rajaonarimampianina en 2013. D’après son constat, la sécurité des candidats n’est apparemment pas assurée et est minimisée par le pouvoir en place, en dépit de la mise en place des Forces de Défense et de Sécurité Malagasy (FDS) à la sécurisation des candidats à l’élection présidentielle du 07 novembre 2018. «La majorité des candidats ne jouissent pas leur droit d’avoir 4 gardes du corps. Ceci du fait qu’on exige des candidats qui souhaitent avoir des gardes rapprochées qu’ils fournissent une demande. A son avis, la sécurité des candidats en période électorale n’est pas une faveur mais un droit. Le gouvernement doit assurer la sécurité et la
protection des candidats. Les Malgaches élisent parmi eux leur futur Président de la République. Il faut ainsi protéger le choix du peuple».
Le contrôleur général de la police, Emmanuel Razafindrazaka estime que déployer 4 gardes rapprochées pour chaque candidat ne suffit pas pour assurer sa sécurité. Il faut au moins sept gardes du corps. Cet expert de la sécurité préconise la nécessité de mettre en place une mesure exceptionnelle en période électorale pour permettre au scrutin de se dérouler dans les meilleures conditions possibles de sécurité et de sérénité. Le gouvernement doit prévoir une palette de mesures adaptées et déployables en fonction de l’activité des candidats.
Vola R
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