Un projet d’envergure comme celui du développement du Port de Toamasina présente, a priori, des risques de corruption substantielle pouvant compromettre sa réussite, tel que nous l’avions précisé dans nos colonnes. Des initiatives sont prises et des efforts sont consentis pour minimiser lesdites risques de corruption.
Pour minimiser les risques de corruption dans le projet de développement du Port de Toamasina, un Comité de Veille Informationnelle (CVI) a été instauré au niveau des institutions impliquées dans ce grand projet portuaire. L’agence de coopération japonaise JICA qui finance le projet d’extension à hauteur de 411 millions USD a jugé nécessaire d’accompagner les acteurs clés à prévenir la corruption et à y faire face si besoin est, en sollicitant l’appui du PNUD pour la mise en œuvre et la réalisation de différents ateliers sur cette thématique, en partenariat avec le BIANCO.
Engager tous les acteurs et parties prenantes à unir leur volonté, leurs convictions, leur engagement et leur force pour lutter contre la corruption ne pouvait qu’être une démarche naturelle à laquelle le PNUD se devait de s’associer. Dans la coordination de tout ce projet de lutte contre la corruption, le CVI viendra compléter toutes les actions entreprises en assumant un rôle lié à l’éducation, à la mobilisation, à la prévention, à la dénonciation des cas de corruption et à l’organisation des activités en tant qu’interface du Bianco. Il coordonnera également les actions d’information/sensibilisation, de formation relative à la lutte contre la corruption.
Le CVI est composé de membres issus des ministères de tutelle de ce projet d’extension du port dans la Région Atsinanana de Madagascar. Il s’agit du Ministère des Finances et Finances et du Budget et du Ministère des Transports et de la Météorologie, tel qu’il est rapporté sur le site web du MFB. Pour le Ministère des Finances et du Budget, le CVI est présidé par le Secrétaire Général Falihery Rajaobelina. Les 16 membres qui le composent sont issus de 8 départements au sein de ce ministère, à savoir la Direction Générale de la Douane, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, la Commission Nationale des Marché, la Direction Générale du Contrôle Financier, la Direction Générale du Budget, la Direction Générale des Impôts (DGI), le Secrétariat Général par le biais de la Direction de Coordination Interne (DCI) et la Direction Générale du Trésor (DGT).
Les membres de ce comité ont été présentés officiellement le 03 octobre dernier. Parallèlement à cette présentation des membres du CVI venant du MFB et du MTM, la JICA a également doté ces entités d’outils de communication sensibilisant à lutter contre la corruption.
C.R
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