La campagne électorale prendra désormais une autre tournure à compter de la semaine prochaine. Toutefois ces derniers jours, les gestes de violence et de haine se sont fait sentir dans les rangs des partisans. Des groupes de personnes ne se privent pas de huer la caravanne d’un candidat en pleine propagande. Pire encore, ce groupe ne se gène pas à lancer des pierres aux partisans des autres candidats. L’on se demande, à quoi peuvent servir ces gestes précurseurs de violence et à qui peuvent profiter ces incidents ? En tout cas, pas au candidat victime. Ces gens ont-ils été payés pour mener de tels actes ou agissent-ils de leur propre gré ? Parfois, ce sont des individus marginalisés par la société ou bien des gens pauvres qui sont les exécutants de ces actes désolants.
Il faut toutefois se rendre à l’évidence. Remettre le pays dans une spirale de violence ne fera qu’effacer les acquis démocratiques en route depuis 2013. Cela ne fera qu’enfoncer le pays dans la pauvreté et ceci dans une pauvreté extrême. Si actuellement le pays a pu gagner 20 points en termes de pauvreté de la population, à tout moment, par des actes irréfléchis, ces efforts peuvent glisser. Ceci dit, il appartient aux politiciens de réfléchir au moins par deux fois à ce qui peuvent être les conséquences de leurs actes avant d’entamer une action.
Certes, la Nation vit un moment critique de son histoire. Ce sera pour la deuxième fois, au titre de la Quatrième République, qu’une élection présidentielle s’organise. Les expériences antérieures ont fait montre de la fragilité des institutions dans des moments pareils. Il est maintenant temps d’éviter que les mauvaises pratiques reviennent. La démocratie c’est la dictature de la majorité, il faut l’accepter tout en considérant la minorité.
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