Comment ira-t-on jusqu’au 7 novembre ? C’est un chemin semé d’embûches. Parfois, ce sont les mêmes acteurs qui rendent ou qui avaient rendu le chemin plus difficile que jamais. Faut-il rappeler que bon nombre de ces candidats ont approuvé les manifestations du 21 Avril 2018 qui ont remis en cause les textes relatifs aux élections. Parmi ces candidats réclamant le report des élections, dénonçant l’existence de flux financiers exorbitants sur la campagne électorale ainsi que l’usage de fonds de campagne hors du commun, il y a ceux qui étaient descendus sur le parvis de l’Hôtel de Ville aux côtés des présumés 73 députés pour le changement. Des manifestations politiques ayant abouti à la désignation d’un nouveau Premier ministre que ces mêmes candidats critiquent actuellement et la suppression de plusieurs alinéas des textes électoraux par la Haute Cour Constitutionnelle, alors que ces derniers avaient été approuvés par le parlement.
Le choix sera ainsi difficile pour ces acteurs politiques engagés dans un système extra légal. Certes, la revendication d’une révision de la liste électorale va, par conséquent, remettre en cause la date du 7 novembre, date du scrutin présidentiel. Et les conséquences de droit que cela implique sont incommensurables. D’ailleurs, il faut voir que la Constitution en vigueur ne permet en aucun cas un éventuel report, sauf en cas de force majeure. Une appréciation qui ne peut être prononcée que par la Haute Cour Constitutionnelle.
Demandons cette fois aux techniciens spécialistes des élections. La CENI est-elle en train de désavouer ces travaux entamés depuis plus de 3 ans ? A constater la carte blanche de vendredi dernier à Nanisana, la réponse est « oui ». Il faut dire que cette entité, représentée par son président, n’a pas pu défendre en aucune manière ses réalisations. Elle était attirée de force par l’aimant de la politique politicienne. Et aussi, la validation de la liste électorale par l’Organisation Internationale de la Francophonie a été remise en cause par les candidats signataires du contrat politique de vendredi dernier. Jusqu’où ira-t-on dans cette habitude d’aller au-delà de la légalité ? En tout cas, les grosses pointures de cette course vers Iavoloha ne se sont pas manifestées dans cette intiative intervenue subitement à deux semaines du scrutin.
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