L’Amnesty International va publier ce jour un nouveau rapport montrant que la détention préventive à grande échelle à Madagascar met de nombreuses vies en danger. Selon cette organisation, le fait que la détention préventive soit un protocole d’usage à Madagascar implique que des milliers de personnes sont incarcérées dans des conditions éventuellement fatales. 52 décès ont été recensés en 2017.
Intitulé «Punis parce qu’ils sont pauvres. Le recours injustifié, excessif et prolongé à la détention préventive à Madagascar», le rapport montre que de très nombreuses personnes placées en détention préventive sont mortes avant même qu’elles ne soient jugées, en raison des conditions carcérales désastreuses. Cette situation bafoue le droit de l’homme que Madagascar a fait sien. L’article 10 de la déclaration universelle des droit de l’homme (DUDH) dispose que «Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.»
Velo Ghislain
