Les faits sont là : l’avis des candidats divergent quant à la tenue du premier tour des élections présidentielles. Un groupe de candidats émerge même du lot pour dénoncer des irrégularités. Réactions des Autorités.
Les actions de vendredi dernier d’une partie des candidats à la présidentielle ne laissent pas indifférents les dirigeants du pays. Pas plus tard qu’hier, le Président Rivo Rakotovao a réagi à cette initiative, en marge de la réunion du congrès international de la Société Malgache de Neuro- logie qui s’est tenue au Panorama d’Andrainarivo. «Notre pays ne peut plus supporter un éventuel acte outrepassant le cadre légal régi par notre Constitution. Il faut que nous respections notre loi fondamentale», a-t-il répondu aux questions de la presse. En revanche, il a souligné que l’Etat ne peut pas ignorer ces revendications. «L’Etat est à l’écoute de tout le monde et nous prenons en compte tous ces souhaits», a-t-il ajouté.
De manière plus explicite, le Président de la République par intérim a rappelé que l’éventualité d’une retouche de la Constitution ainsi que d’autres initiatives relevant d’un processus de légifération ne sont pas opportunes en cet instant. «Laissons au peuple le soin de choisir son Président et ce sera au tour du Président élu d’initier un tel acte de retouche», a-t-il appelé. Pour le Chef de l’Etat malagasy, une telle initiative relève d’un processus à long terme. «Il appartient ainsi aux candidats d’inscrire dans leur campagne et de lancer dans les débats un tel processus. Il leur appartient de convaincre les électeurs qu’ils vont entamer cette idée une fois à la tête du pays», a-t-il lancé tout en insistant sur la nécessité d’avancer vers la présidentielle.
Dans son intervention devant la presse, le Président Rivo Rakotovao a rappelé que le pays a vécu à plusieurs reprises des initiatives extraconstitutionnelles. Des initiatives qui n’ont point été bénéfiques à notre Nation, a-t-il rappelé, que ce soit sur le plan national qu’international. Il faisait ainsi référence aux 5 années de crise que Madagascar a endurées de 2009 en 2013 ayant enegendré le recul économique du pays et l’isolation diplomatique sans précédent de la Grande Île.
Marc A.
