«Les opportunités du secteur des mini-réseaux solaires et hybrides à Madagascar et à l’international». C’est le thème de l’atelier de formation organisé par l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), avec l’appui du gouvernement allemand via le PDP (Programme de Développement de Projet de la German Energy Solutions Initiative) et le PERER (Projet Promotion de l’Electrification par les Energies Renouvelables) mis en œuvre par la GIZ.
De source auprès de l’EDBM, les grands investissements dans les infrastructures pour accéder à l’énergie restent un défi, et la mise en place des mini-réseaux d’énergie renouvelable est une des solutions idéales pour améliorer le faible taux d’accès à l’électricité à Madagascar. En produisant de l’électricité au niveau local, un projet devient plus flexible avec capacité d’envergure. Les mini-réseaux peuvent devenir la solution pour des millions de Malagasy vivant en milieu rural, loin du réseau central et qui, sinon, devraient attendre des années, voire des décennies, pour jouir d’une connexion électrique. Depuis 2016, chaque année une vingtaine d’entreprises ont été créées dans le domaine de l’énergie. Environ deux cinquième de ces entreprises sont des fournisseurs en énergie renouvelable. Le potentiel existe pour un plus grand nombre d’entreprises de ce type.
L’atelier qui se tient depuis hier au Carlton Anosy a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé dans les secteurs des mini-réseaux et des projets à travers les partages, mais aussi d’inciter les investissements. Les obstacles au développement des mini-réseaux à Madagascar ont été abordés hier, notamment le financement, la faible demande, les problèmes d’ordre technique et politique pour ne citer que cela.
ADER
Mamisoa Rakotoarimanana, Secrétaire Exécutif de l’Agence de Développement de l’Electrification Rurale (ADER) a dressé un état des lieux et tracé les perspectives de l’électrification rurale à Madagascar. De 2000 à 2015, 15.000 ménages ont été raccordés et 214 villages ont été desservis à raison de 14 villages par an, avec une puissance totale installée de 7.865 kW. Le taux d’accès à l’électricité qui est de 6% en milieu rural devrait passer à 10% au moins en 2020 avec un besoin d’investissements de 120 millions d’Euros pour pouvoir raccorder 136.000 ménages et desservir jusqu’à 650 villages. Bien que différents projets ont déjà été réalisés, il importe de promouvoir davantage les investissements, d’où l’importance de cet atelier qui se poursuit jusqu’au 25 octobre prochain. Une feuille de route a été mise en place, selon les précisions du Secrétaire Exécutif de l’ADER. Il a fait part de son optimisme quant à sa concrétisation, les projets prévus étant des projets réalistes.
C.R
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