Les services de la Douane ne lésinent pas sur les moyens et les sanctions afin de faire respecter la loi en vigueur. Une entreprise de groupage venait d’en faire l’expérience. Son dépôt avait été scellé. Les faits.
Suite au scellage du magasin de dépôt de la société IMEX (Groupeurs en provenance d’Asie) de Tanjombato, où sont entreposés 12 conteneurs, les dirigeants de la société ainsi que des clients qui sont des opérateurs malagasy sortent de leur silence pour répliquer à la déclaration du Directeur Général de la Douane de mercredi dernier selon lesquel «…..des déclarations émises ne correspondent pas à la quantité réelle des marchandises». La Gérante de la société IMEX, en marge de la réunion et séance d’information des sociétés de groupage d’hier à la salle d’œuvre d’Antanimena, a souligné «qu’aucune déclaration n’a été encore faite au sujet des 12 conteneurs ayant fait l’objet de scellage au magasin de dépôt de la société IMEX de Tanjombato. En effet, aucune déclaration, qu’elle soit exacte ou fausse, n’a été effectuée car la société n’a pas encore reçu le document administratif unique ou DAU» . Notons qu’une fois la déclaration enregistrée, le déclarant devra imprimer le Document Administratif Unique (DAU), le signer et y joindre les documents requis pour, ensuite, déposer le tout à la section réception des dossiers du Bureau des douanes concerné, laquelle procèdera au contrôle de forme des documents requis.
Le dépôt de Tanjombato a été scellé depuis le 12 septembre dernier, cela fait 40 jours que ces 12 conteneurs ont été bloqués, après deux contrôles préalables effectués par des inspecteurs des douanes. Par conséquent, 200 opérateurs, propriétaires des marchandises et qui font vivre un millier de personnes sont concernés par ces 12 conteneurs. De plus, 25 dockers de la société IMEX sont au chômage depuis 40 jours. Les clients de l’IMEX se plaignent et demandent la régularisation de cette affaire afin que leurs marchandises leurs soient livrées.
La société IMEX interpelle ainsi l’État, notamment la direction des Douanes de régulariser, d’accélérer les démarches à faire, car ce sont les opérateurs malagasy qui sont les victimes et en paient les prix forts.
«La douane est un accompagnateur et facilitateur, et non une force répressive», a souligné la Gérante. «Nous demandons que les démarches et les procédures relatives à cette affaire soient bouclées conformément au code douanier, dans les plus brefs délais. La société IMEX est prête à payer les taxes et amendes y afférentes si besoin», a fait savoir le Premier Responsable de cette société de Groupage.
La société IMEX soupçonne dans cette affaire un conflit d’intérêts entre douaniers.
Marchandises périssables
Notons que dans les 12 conteneurs scellés dans ce magasin de stockage de la société IMEX, renferment des produits périssables, comme des produits cosmétiques et des sachets en plastique. De ce fait, une lettre officielle a été adressée à la douane pour le dédouanement de ces produits mentionnés ci-dessus, toutefois aucune réponse favorable n’a été reçue jusqu’à maintenant, souligne un responsable de la société IMEX.
Impact
Cette affaire de scellage de dépôt de stockage de la société IMEX met en péril la vie de nombreux individus dont des opérateurs malagasy (les 200 concernés) et paralyse également toutes les transactions en Asie, de la société IMEX et de ses partenaires asiatiques.
Tous les mois, en moyenne 200 conteneurs de marchandises de groupage en provenance d’Asie débarquent au port de Toamasina. Cela concerne tous les secteurs d’activité, primaire, secondaire et tertiaire et tient une place importante dans le socio-économique du pays.
Jemima R
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