Se rangeant aux côtés des communautés internationales quant au déroulement des éléctions présidentielles à Madagascar, les Etats-Unis émettent leur opinion et s’en tiennent à la Constitution.
L’organisation des élections ne laisse pas indifférent les partenaires internationaux de Madagascar. C’est à l’exemple des Etats-Unis qui s’aligne avec l’ensemble de la Communauté Internationale au sujet du respect des délais fixés pour la mise en œuvre dudit processus électoral qui bat son plein actuellement.
«Nous respectons les droits du groupe de candidats à interpeller le Président sur des problèmes qu’ils estiment constatés. J’ai parlé avec le Président qui a démontré sa volonté d’être à l’écoute. Nous estimons en revanche que la liste électorale est satisfaisante et d’ailleurs elle a été auditée par l’Organisation Internationale de la Francophonie. La date des élections dûment prévue doit être respectée. Nous pensons que la réouverture de la liste électorale et le report des élections vont à l’encontre du respect de la Constitution». Ce sont les mots de Stuart Wilson, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etatsd-Unis devant la presse à l’issue de son entretien avec le Président Rivo Rakotovao. Cette visite de courtoisie est la première entre les deux hommes. Les Etats-Unis qui est d’ailleurs l’un des grands bailleurs du projet de Soutien Au Cycle Electoral Malagasy (SACEM), avec une contribution de 1,2 million de USD.
Tous les candidats sur le même pied d’égalité
A l’issue de cet entretien, le Président Rivo Rakotovao a tenu à souligner devant la presse que les candidats à la présidentielle sont sur le même pied d’égalité. «Il n’y a pas de candidat de l’Etat ou candidat opposant dès que le Président de la République a démissionné de son poste», a-t-il souligné. «Les 36 candidats sont sur le même pied d’égalité !», ajoutait-il. Une occasion pour lui de rappeler que l’Etat se met à l’écoute de toutes les idées et suggestions visant à parfaire le processus électoral. Une vision qu’il a d’ailleurs partagée avec le Chargé d’Affaires des Etats-Unis d’une part, mais également avec les membres de la mission d’observation électorale de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC).
Le Président de la République par intérim qui a d’ailleurs partagé les soucis de la communauté internationale quant à l’usage excessif de moyens financiers dans le cadre de la campagne électorale. Pour le Chef de l’Etat, ce n’est que la conséquence visible du rejet des textes électoraux proposés au mois d’avril. «Il ne faut pas oublier que le projet de loi sur les élections prescrivait la nécessité d’une justification de la provenance des fonds ainsi que le plafonnement des fonds de campagne. Mais malheureusement, ces initiatives ont été rejetées», a-t-il souligné.
En tout cas, le processus électoral malagasy s’annonce incontournable. A moins d’une semaine de la fin de la campagne, les instances internationales, tout comme l’Etat affichent leur détermination à aller de l’avant et à assurer l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et apaisées.
Marc A.
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