Une telle rencontre devrait être perpétuée afin de redynamiser le secteur économique du pays tout en préservant la sérénité des opérateurs économiques. En effet, toutes les préoccupations des opérateurs et du secteur privé ont été survolées et des suggestions de solutions ont été apportées.
Une rencontre entre le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé et les secteurs privés dans le cadre du Dialogue Public Privé s’est tenue au Carlton d’Anosy hier. Les secteurs privés issus des plusieurs et différents opérateurs économiques ont soulevé plusieurs doléances concernant les climats des affaires à Madagascar, l’insécurité, les taxes, les problèmes qui affectent le port de Toamasina.
Doléances
Pour la FIVMPAMA, ses doléances portent sur la reprise des mesures d’incitation fiscale. Ce groupement demande l’exonération d’impôt sur le revenu pour les nouvelles entreprises durant les 3 premières années qui suivent leur création.
La mise en place de compteurs intelligents a augmenté considérablement les dépenses en électricité de beaucoup d’entreprises se plaignent, rapporte la FIVMPAMA. Le Ministre de l’Industrie va se charger d’en parler au Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures afin de revenir sur le tarif des industriels.
La pénurie importante de ressources humaines fait également partie des doléances de la FIVMPAMA car la concurrence est rude, surtout venant de l’étranger. D’après le Responsable «on ne peut pas empêcher les jeunes d’aspirer à une vie meilleure d’autant plus qu’on a une contrainte écono-mique. Il y a un recrutement en France. C’est une destruction des industries naissantes qui sont en train de se structurer à Madagascar.»
La confédération du Tourisme, pour sa part, a soulevé les problèmes d’insécurité physique dont plusieurs cas ont été relevés cette année. Il en est de même du problème de paiement des hôteliers par les TOP à cause de la dépréciation de l’Ariary. Les programmes des vols qui sont toujours en attente pour la compagnie Tsaradia constituent également un handicap au développement du tourisme. Enfin, le secteur Tourisme incite la mise en œuvre du visa électronique pour favoriser ce secteur.
Fredy Rajaonera, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), pour sa part, estime que l’entrée des produits importés devrait être accompagnée de suivi méticuleux. «Des sociétés importent du savon pour le transformer sur place. Nous souhaitons que ces bondillons soient taxés à 20% afin de ne pas léser les industries malagasy», a-t-il souligné.
Le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), lui, a évoqué les formes de pression et de corruption adoptées par des agents du ministère qui font le contrôle auprès des entreprises.
MIDSP
Le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Guy Rivo Randrianarisoa, face à ces multiples doléances formulées par le secteur privé, a son mot à dire. En ce qui concerne les pressions et la corruption adoptées par le personnel du ministère, il a fait savoir que des mesures ont été observées, telles que la convocation de tous les Directeurs Généraux pour un rappel à l’ordre. «Je n’admets pas de pression pour des raisons pécuniaires», a-t-il précisé. Certes, il admet qu’on ne peut pas tout changer d’un coup. Toutefois, des efforts sont entrepris et seront renforcés. En ce qui concerne le problème de sécurité juridique, une communication verbale sera adressée dès ce jour au Conseil de gouvernement.
Côté sécurité physique, le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Guy Rivo Randrianarisoa a fait savoir qu’il faudra une volonté politique et une décision, «c’est intolérable !»
Le Premier Responsable du Ministère de l’Industrie n’a pas d’objection, sur un système de vérification quant au problème évoqué par le SIM si le produit est importé en vue d’une revente ou si cela sert de matière première.
Comité de pilotage
Une réunion avec les ministères clés se tiendra à la fin du mois de novembre prochain, a annoncé Guy Rivo Randrianarisoa. Il s’agit d’un comité de pilotage, pour discuter des différentes doléances évoquées par les secteurs privés. Il y aura une rencontre des neuf ministres et neuf représentants de groupements professionnels en vue d’une réévaluation du dialogue public-privé.
Réalisations du DPP
Plusieurs efforts sont entrepris dans le cadre du DPP en vue d’améliorer la Lutte contre la concurrence déloyale. Il en est ainsi de la mise en place d’un comité sur le coton à Toliara, du dégel des permis miniers, et pour lesquels la Chambre des Mines attend la mise en œuvre. L’acheminement des marchandises vers port de Toamasina qui avait beaucoup fait parler de lui est résolu en partie. «On a pu désengorger à 80% le port de Toamasina», a fait savoir le Ministre de l’Industrie.
Enfin, en ce qui concerne la Zone Franche, un grand assainissement a été réalisé avec l’EDBM au mois d’août dernier. Après plusieurs années d’investigation, le MIDSP a procédé à la suppression de 437 entreprises de la zone franche qualifiées d’entreprises fantômes, ou ne répondent plus depuis 4 ans. En effet, des sociétés portent la même enseigne et utilisent la même autorisation. Cette suppression a été approuvée en Conseil des ministres.
jemima R
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