C’est dans le but d’améliorer le taux de pression fiscale, mais aussi d’emmener sur le terrain de la légalité certains secteurs et acteurs économiques qui se trouvent jusqu’ici dans l’informel que le projet de formalisation des planteurs de vanille a été initié. La machine est en marche.
Le projet de fiscalisation d’environ 1.700 planteurs de vanille a été lancé par la Direction Générale des Impôts (DGI) et NR CONSULT avec la Société Sahanala. Au mois de mai dernier, en marge d’une signature de convention de la DGI avec Sahanala, Iouri Garisse Razafindrakoto, Directeur Général des Impôts avait déjà indiqué que plus de 5 milliards d’Ariary de recettes fiscales pourront être perçues si tous les producteurs de la filière vanille œuvrent dans le formel. Une telle initiative contribuera à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Actuellement la chaine de valeur du secteur vanille comprend des planteurs, collecteurs, acheteurs- préparateurs – et exportateurs. Les planteurs et les collecteurs sont en majorité dans le secteur informel sachant que 80.000 planteurs de vanille sont recensés à Madagascar. La fiscalisation permet de réguler le prix en réduisant les intermédiaires et autres spéculateurs, source d’inflation. Grâce à la formalisation, les planteurs peuvent donner une identité à leurs produits. De ce fait, l’origine du produit est bien déterminée et les différents intermédiaires seront «court-circuités», précise Damiana Solveig Rasoavinjanahary, Directrice Générale de Sahanala dans le bulletin d’information, «Les Echos des Finances et du Budget» qui vient d’être publié. Selon ses dires, la professionnalisation des acteurs de base du secteur vanille sera bénéfique tant pour le développement de ce secteur que pour les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) d’où viennent les producteurs. Cette action permet à Sahanala de renforcer les systèmes de traçabilité, et partant, de garantir aux clients des produits traçables. Elle permet également de professionnaliser les planteurs et par conséquent, de sécuriser les achats.
C.R
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