La conjoncture politique de ces derniers jours ne semble pas assurer une atmosphère de paix et de sérénité dans le pays. Les circonstances qui se sont produites ces dernières 24 heures ne permettent pas de dégager un paysage dénudé de turbulences. Au contraire, le pire est à craindre ! Se retirer de l’observation du traitement des résultats d’un candidat en dit beaucoup. Ce candidat qui avait toujours annoncé sa conviction d’être élu au premier tour de la présidentielle, selon les documents en sa possession. Ce retrait va-t-il confirmer cette conviction et ouvrira-t-il la voie vers une déclaration unilatérale, voire une autoproclamation ?
Les coups bas s’annoncent désormais dans l’arène politique. La situation d’un homme politique et opérateur économique ayant été la cible d’une interdiction de sortie du territoire s’annonce inquiétante. Victime d’un enjeu politique suspect, son cas s’annonce difficile. Cet ancien collaborateur du régime qui a par la suite soutenu un autre candidat ne plait apparemment pas à ses adversaires politiques, notamment son ennemi numéro un qui n’est autre qu’un opérateur comme lui. L’on se demande pourquoi cette décision a été prise par le ministère de l’intérieur et signé par le Ministre en personne. Une mesure administrative entend-t-on parler. Une mesure administrative qui entre en pleine fragilité politique ? En tout cas, cette autre circonstance s’avère plus que politique.
Il faut également s’attendre à tout lorsque ceux qui se sentaient lésés, ceux qui ont été victimes des imperfections du processus électoral se mobiliseront. Cette fois, un chienlit est à craindre. Du moins un ancien Président de la République avait déjà prédit cette situation de confusion et de désordre avant l’avènement du scrutin. Il appartient aux acteurs de se resaisir et d’avancer vers la légalité tout en gardant l’éthique à l’heure où Madagascar est à la recherche de la vérité.
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