La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est désormais victime d’attaques sur tous les fronts. Les candidats concurrents dans la course à la présidentielle contestent, presque tous, la façon dont ladite commission traite les résultats des élections. La presse internationale suit de près la situation dans la Grande Île. Ces médias étrangers qui soulèvent les critiques des 3 premiers dans cette course imputées à la CENI. Suspicions dans l’observation du compatge des voix, traitement informatique opaque ou aussi transcription des résultats incohérents, … autant de points qui n’ont pas laissé les candidats dans le calme.
Les observateurs internationaux sont jusqu’ici moins bavards. Face à ces critiques, le ton a monté d’un cran. Les partisans d’Andry Rajoelina ne se sont pas tus en dénonçant des manipulations importantes dans le cadre du traitement des résultats. Ceux-ci qui s’estiment vainqueurs dès le premier tour. Les partisans de Marc Ravalomanana qui se demandent quant au retard du traitement des résultats des bureaux de vote où ils ont été les vainqueurs et d’ailleurs ils s’estiment également victorieux dès le premier tour. Les partisans de Hery Rajaonarimampianina qui eux aussi dénoncent des irrégularités flagrantes dans la manipulation de la liste électorale. En somme, ils se ralient aux précédentes déclarations des 25 autres candidats ayant remis en cause la liste électorale comme étant truquée et non fiable pour arriver à des élections libres et transparentes.
Quelle voie le pays va-t-elle emprunter pour essayer de sortir de ce cafouillage qui brandit l’éventualité d’une crise politique ? Faut-il recompter les voix ? Faut-il passer à la refonte de la liste électorale ? Le scrutin est-il à refaire ? Autant de questionnement que les acteurs politiques réfléchissent sérieusement. En tout cas, il appartient à l’Etat et aux autorités électorales de faire preuve de sévérité et de rappeler à l’ordre tous les acteurs pour qu’une nouvelle crise ne puisse s’installer dans le pays.
Imprimer
