La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a réagi hier à propos des allégations ayant été portées ces derniers jours à son encontre, relativement à la fiabilité des opérations de traitement des résultats. Ainsi, selon les explications reçues, ces rumeurs tendent à remettre en cause la fiabilité du logiciel utilisé par la commission électorale. La CENI a tenu à rappeler que les applications logicielles développées pour, d’une part, la saisie et la transmission des données et, d’autre part, la centralisation ont été présentées à l’occasion de la Journée porte ouverte organisée le 31 octobre 2018 à la CENI de Nanisana, à laquelle ont participé les représentants des candidats. Ces applications logicielles ont ensuite fait l’objet d’un audit réalisé par une expertise internationale. Aucune anomalie dans le fonctionnement du logiciel n’a été constatée. Par contre, dans le cas où des erreurs matérielles à la saisie ont par la suite été relevées, elles ont été corrigées à l’occasion du contrôle de cohérence réalisé par la CENI sur la base des plis remontés directement des bureaux de vote.
La commission a toujours assumé sa mission, en veillant à assurer la transparence de toutes les opérations électorales, afin de parvenir à un processus électoral crédible et apaisé. La CENI s’est ainsi soumise aux revendications des candidats et de leurs représentants, et les a invité, avant de procéder à la publication des résultats provisoires, à la confrontation des procès-verbaux. La CENI regrette à ce titre qu’aucun candidat ne se soit déplacé à cette occasion. Il faut rappeler que la vérité électorale résulte de la vérité des urnes, matérialisée par les procès-verbaux des bureaux de vote ayant enregistré les voix obtenues par chaque candidat, lesquels procès-verbaux sont remis en copie originale aux délégués des candidats présents lors des opérations de dépouillement. Lors du contrôle de cohérence, qui consiste à vérifier la concordance des données présentes sur tous les documents électoraux, examinés avec soin, la CENI est tenue à la reproduction fidèle des voix de chaque candidat, et ce afin de préserver la légitimité des urnes. Certaines images de procès-verbaux des Sections de recensement matériel des votes (SRMV) ont circulé dans la presse et sur les réseaux sociaux, et démontreraient des détournements opérés par la commission lors du traitement des données électorales au niveau des districts. En réponse à ces allégations, la CENI a présenté les faits et démontré l’inopposabilité de la pièce à l’administration électorale. En effet, les procès-verbaux de clôture, conformément à la réglementation en la matière, sont établis à la fin des opérations dans chaque SRMV, et doivent porter la signature de tous ses membres. À titre d’exemple, le procès-verbal de clôture de la SRMV de Fianarantsoa 1, publié dans la presse le jeudi 15 novembre 2018, porte la date du 9 novembre 2018, alors que la clôture des opérations a eu lieu le 12 novembre 2018, comme le démontre l’imprimé officiel portant la signature de tous les membres.
L.R
Imprimer
