L’annulation effective du scrutin du 07 novembre 2018 s’annonce improbable. La pression internationale, celle des candidats projetés au second tour et les autres instances impliquées dans le cadre du processus électoral amenuisent les chances d’en arriver à ce scénario. L’on s’attend désormais à une décision allant dans le sens de la confirmation des résultats proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Certes, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) scrutera de manière très méticuleuse les matériels de vote et le traitement des résultats tels que prévus par la loi. Comme autorité de décision ayant force de juger, ladite Cour va décider d’annuler ou d’approuver des résultats faisant objet de contentieux. Ce qui signifiera que les résultats émanant de la CENI ne seront pas similaires à ceux que la HCC va proclamer ce mercredi.
Toutefois, le pouvoir de la HCC peut inciter les acteurs concernés par l’organisation des élections et les participants à avancer vers une meilleure organisation du scrutin du second tour, s’il y en a d’ailleurs. La retouche de la liste électorale telle que l’entendent bon nombre de nos compatriotes se sentant lésés par les omissions, la transparence des matériels de vote, l’inclusivité dans le cadre de la mise en œuvre de ce processus électoral, la préservation de la paix et de la sérénité… En somme, revoir et rectifier les erreurs du passé dans le cadre de cette présidentielle, sont autant de points cruciaux sur lesquels la HCC devra se pencher. Ce qui sous-entend qu’un report du scrutin du second tour s’annonce incontournable. Tout le monde y gagnera certainement. Les frustrés y gagnent, les candidats ne perdent pas leur face et les instances internationales tout comme les institutions de la République sont investies.
Quoi qu’il en soit, tout est question de volonté. Il appartient à chaque acteur de revoir ses copies et de dresser le bilan. Le gouvernement, la CENI et les autres instances concernées par le processus ne peuvent certainement pas rester les bras croisés. Pour s’assurer d’un processus garantissant la paix et la sérénité, ainsi que de la consolidation de la démocratie au service du développement, rien n’est plus important que l’organisation d’une élection bien préparée.
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