Madagascar s’est engagé dans une série de réformes visant à améliorer l’environnement des affaires. Les réformes entreprises par l’Etat par le biais de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), du secteur public et privé, du projet Pôles Intégrés de Croissance et Corridors (PIC2), ont porté sur de nombreux domaines et ont un impact réel sur l’amélioration du climat des affaires.
“L’année 2018 présente un bilan positif dans l’attraction des investissements étrangers, l’appui aux opérateurs locaux et l’amélioration du climat des affaires”. L’annonce a été faite vendredi dernier par Andry Ravalomanda, directeur général de l’agence de promotion des investissements EDBM. Selon ses dires, des résultats tangibles sont enregistrés dans plusieurs secteurs. Parmi les investissements dans le textile, deux sociétés chinoises se sont implantées à Madagascar en injectant plus de deux millions d’euros avec 2.500 emplois à la clé.
Le nouveau guide «Invest in Textile & Garment» a été présenté au cours de cette rencontre avec la presse. Ce guide vise à promouvoir l’investissement dans ce secteur performant en mettant en avant les potentiels, les avantages, et surtout les opportunités d’investissement. Le domaine du textile compte actuellement plus d’une centaine d’entreprises employant environ 150.000 personnes. Actuellement, les zones franches ont enregistré 645 millions de dollars en termes de valeur exportée et Madagascar est le premier exportateur vers l’Union Européenne et les Etats-Unis de produits textiles en Afrique subsaharienne.
Dans le domaine du tourisme, Wyndham, Sun, Hilton, Barcelo, ClubMed, Carlson Rezidor, Six Senses et Dusit International…. constituent autant de grandes marques hôtelières internationales venues en prospection à Madagascar. Certaines envisagent de s’installer en partenariat avec des opérateurs locaux dans le cadre de contrats de gestion.
Amélioration au Port
de Toamasina
Le dialogue public-privé (DPP) a joué un rôle primordial dans la gestion de crise qui a secoué le Port de Toamasina cette année. La thématique du désengorgement du port de Toamasina a été introduite par le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP) au niveau de la plateforme DPP, la capacité estimée à 239.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds) au sein du Port de Toamasina ayant été dépassée en 2017. Le DPP du mois d’octobre a été une occasion d’exposer les avancements sur le désengorgement du port après les nouvelles organisations telles que la réduction à 60% du taux d’utilisation du terre-plein du premier au troisième trimestre de cette année. Un terre-plein additionnel de 5ha devrait être prochainement opérationnel. Le temps de chargement est passé de trois heures à une heure, avec un gain d’environ cinq heures dans la matinée. La mise en place des fenêtres fixes d’accostage a permis un retour à la normale des programmes de navires, indispensable à la stabilité des opérateurs portuaires. La contribution des opérateurs dans la déclaration de leurs marchandises est toutefois indispensable dans l’ensemble du processus, afin de faciliter les tâches de la douane.
C.R
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