Madagascar est un pays riche en ressources, mais sa population vit depuis 5 décennies en-dessous du seuil de pauvreté. Un constat que tous les observateurs internationaux partagent. Madagascar, un pays qui n’a pas connu de guerre, mais son peuple demeure pauvre. Il y a quelque chose qui ne va pas ! Mais ce paradoxe se lit dans la politique, et dans l’attitude des politiciens de la Nation. Des ennemis jurés d’hier se trouvent aujourd’hui des amis « amoureux ». Le retournement de vestes, la protection des intérêts communs, et encore la survie pour certains hommes politiques. C’est ce que vivent les adhérents de plusieurs partis politiques qui se trouvent déchirés à l’heure où le pays va se concentrer sur le second tour de la présidentielle.
Pourquoi dit-on qu’il y a un paradoxe ? Il faut dire qu’aucune idéologie définie ne sépare, ni ne distingue les opinions des candidats à la présidentielle. Ils sont tous des adeptes du libéralisme économique. Aucun des candidats du premier tour de la présidentielle n’a avancé des idéologies séparées, pas de socialiste pur, de communiste pur, de capitaliste pur ou de nationaliste pur. Tous les 36 candidats ont présenté des programmes de développement basés sur le libéralisme accompagné d’un métissage de socialisme. C’est encore moins pour les 2 candidats finalistes du second tour. Marc Ravalomanana compte refaire vivre son programme MAP en prônant le développement sur les investissements privés tout comme son adversaire Andry Rajoelina qui prévoit dans son programme IEM l’usage de capitaux privés. Force est de constater, dans ce cas de figure, que les hommes politiques de renom et soutenant les idéologies contraires à ce libéralisme ne sont plus visibles. C’est comme si le scrutin ne s’en tient pas au programme, mais plutôt à la personne. Ce qui signifie que le culte de personnalité n’est pas encore près d’être banni de l’habitude des Malgaches. En tout cas, l’essentiel sera d’avancer vers le développement de notre Nation et non plus vers une nouvelle crise.
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