La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est consciente de la situation qui prévaut dans le pays ces derniers jours. La recrudescence de la violence pendant les campagnes, les tentatives de fraude en matière électorale, sont entre autres les points exposés par la CENI à travers une conférence de presse la fin de la semaine dernière. Dans son intervention, Thierry Rakotonarivo, vice président de la commission a appelé les deux candidats à la prudence, à la retenue tout en les mettant en garde sur les enjeux en cas de fraudes avérés.
« Nous entendons que des malintentionnés sont tentés de manipuler les cartes d’électeurs qui sont actuellement non liquidés auprès des fokontany. Nous prévenons ainsi qu’une telle initiative est passible d’une peine d’emprisonnement », a rappelé Thierry Rakotonarivo. Une occasion pour lui d’avancer que ces manipulations visent à faire usage de ces cartes au profit d’un candidat alors que la carte en question n’appartient pas à la bonne personne. A noter que 693.000 cartes d’électeurs n’ont pas été récupérées ou distribuées durant le premier tour de la présidentielle.
De son côté, la Haute Cour Constitutionnelle n’est pas indifférent à la situation. Dans son communiqué du 13 décembre 2018, la HCC a rappelé que la fraude électorale constitue une corruption. La HCC qui a par conséquent appelé à la vigilance de tous les acteurs pour éviter que le processus électoral soit entaché de corruption. » Il appartient à tous les acteurs, les institutions et organes étatiques en charge des élections, les candidats, les soutiens des candidats, les organisations de la société civile, les simples citoyens de faire preuve de vigilance afin de prévenir et de lutter contre ce genre de pratique, quel que soit le niveau de responsabilité », précise le communiqué.
Marc A.
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