Si le nouveau Président de la République entrera en fonction dans moins d’un mois, comment sera composé le nouveau gouvernement ? Selon les principes républicains, dès l’entrée en fonction du nouveau Chef de l’Etat, le Premier Ministre en exercice doit présenter sa démission. Ce qui dit que dès l’entrée en fonction du nouveau locataire d’Iavoloha, Christian Ntsay déposera officiellement sa démission. En revanche, la composition du prochain gouvernement se doit de respecter la configuration au sein de l’Assemblée Nationale qui arrivera en fin de mandat le 19 février 2019. Le nouveau PRM va-t-il garder l’actuel Premier Ministre pour organiser les futures législatives ? Un cas de figure que le Président Hery Rajaonarimampianina avait adopté en 2014 en gardant Omer Beriziky à la primature 3 mois après sa démission.
Opposition et majorité
En cas de formation d’un nouveau gouvernement, la question de l’opposition et de pro pouvoir va être difficile. Il ne faut pas oublier que le MAPAR et le TIM ne vont pas cohabiter ensemble. Ce qui dit que l’accession au pouvoir de Andry Rajoelina va immédiatement mettre le TIM dans le rang de l’opposition. En cas d’accession de Ravalomanana, le MAPAR s’érigera en opposant. Sauf si un accord politique se met en place, une éventuelle alliance entre ces deux formations actuellement présentes au sein du gouvernement Ntsay s’avère peu probable.
HVM catalyseur
Ainsi les parlementaires issus du HVM comme les indépendants vont certainement jouer un rôle catalyseur et seront déterminants avant la fin de leur mandat. La formation du nouveau gouvernement va certainement mettre à l’épreuve les députés qui vont certainement avoir leur mot à dire lorsque le nouveau Président de la République n’usera pas de l’article 60 de la Constitution qui est de dissoudre l’Assemblée Nationale.
Marc A.
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