Les grands investissements miniers, industriels et agricoles ont toujours fait du bruit dans les coulisses des acteurs politiques du pays. Ils constituaient même des outils de propagande pour certains candidats à la présidentielle de l’année dernière. Les opposants des régimes qui se sont succédés ont brandi à plusieurs reprises ces secteurs comme sujet de critique ayant favorisé les chutes des précédents pouvoirs. Rajaonarimampianina a été stoppé à mi chemin à travers son programme Fisandratana, Ravalomanana avec son MAP a échoué lorsqu’il voulait lancer le plus grand programme agroalimentaire du pays avec les Coréens de Daewoo, Didier Ratsiraka a été fortement critiqué par son programme détaillé du Boky Mena avec les investissements à outrance à l’aube de la reprise des relations de Madagascar avec Bretton Woods à l’époque, le Pr Albert Zafy a été démis de ses fonctions alors qu’il venait de trouver des financements extérieurs à ce temps. A l’heure où un nouveau régime censé renforcer les efforts de développement, les supputations, les calomnies, les accusations, les critiques mal fondées sont toujours présents dans les sphères politiques du pays. Une pratique que bon nombre de politiciens et observateurs de la vie nationale connaissent très bien.
Il ne sera pas facile de coordonner les actions pour arriver à maintenir la barre. Des fois, des sacrifices politiques sont inévitables pour essayer de capitaliser les efforts un peu plus tard. Une équipe de poigne, un gouvernement de combat, une cellule économique, … c’est pour dire que la détermination du nouveau Président de la République est là, mais la conjoncture économique commence à se faire entendre. Comment peut-on croire à une hausse de prix des PPN alors que notre monnaie se stabilise ? Aucune augmentation brusque du marché international n’est enregistrée sur les 3 derniers mois et voilà que la situation devienne presque insoutenable. Il faut dire que les acteurs économiques jouent bien dans l’arène de la politique. C’est toujours le même refrain… retenir les stocks pour spéculer ensuite. Tout ceci au détriment du petit peuple. Un peuple facilement influençable par la suite pour accuser à tort les dirigeants. 1982, 2004, 2011, … ces années où les dirigeants de l’époque ont connu les pires manœuvres des acteurs économiques notamment les importateurs et spéculateurs en fluctuant les prix des PPN.
L’intransigeance et la fermeté s’impose désormais. Les défis sont énormes que les nouveaux dirigeants n’ont pas droit à l’erreur. Impunité zéro, droiture et piété vis-à-vis de la Nation, c’est ce qu’attend de ces dirigeants le citoyen pour arriver à soutenir le développement réel de la Grande Île.
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