Après la peste et la rougeole, c’est dorénavant, la maladie de bilharziose qui sévit en ce moment dans le pays. Une autre maladie mortelle si elle n’est pas traitée à temps… Pour un peu, l’on dirait que Madagascar souffrirait de tous les… maux !…
En dépit des activités de recherche sur la bilharziose ou la schistosomiase, menées à Madagascar depuis des années, cette maladie reste endémique dans le pays. 107 des 114 Districts de la Grande Ile sont touchés par la bilharziose. Une situation alarmante car la population et les 22 régions de Grande Ile sont à risque d’être contaminées par cette maladie. Le taux de prévalence est encore très élevé dans certaines parties de la Grande Ile, qui atteint les 50% de la population.
Dans le cadre de l’amélioration de la politique de la santé publique et d’améliorer la situation alarmante concernant la bilharziose à Madagascar, l’Institut Pasteur de Madagascar et l’université Médicale Dokkyo, du Japon, ont signé hier, une convention de partenariat scientifique entre les deux Instituts. Un partenariat qui s’étalera sur 3 ans. Cette séance de signature a été rehaussée de la présence de l’Ambassadeur du Japon à Madagascar, SEM Ichiro Ogasawara et de l’Ambassadeur de France à Madagascar, SEMme Véronique Vouland-Aneini. Selon les explications du Directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, le Professeur André Spiegel, cette collaboration vise à renforcer la capacité de mise en évidence des parasites, d’améliorer la technique de dépistage. Cette convention vise également à des échanges mutuels de personnel, de chercheurs et d’étudiants entre Dokkyo Médical University et l’IPM. Des recherches conjointes à des fins académiques et d’intérêts en santé publique à Madagascar sont parmi les avantages de ce partenariat.
Une délégation de l’Université Médicale Dokkyo, conduite par le Pr Yuichi Chigusa et du Dr Marcello Otak Sato est dans nos murs pour un séjour de deux semaines. Des séances de travail avec les chercheurs et les techniciens de l’Unité des Helminthiases de l’IPM seront au programme. Selon les explications du Dr Armand Rafalimanantsoa, Chef d’Unité Helminthiase à l’IPM et non moins Responsable du Laboratoire Central de Bilharziose, les recherches seront menées dans plusieurs localités de la Grande Ile dont le District de Maevatanana où sévissent les deux formes de Bilharziose, intestinale et urinaire; des recherches y seront également réalisées dans les localités où la bilharziose a un impact négatif sur l’économie, et dans la partie Ouest de la Grande Ile également.
Campagne
Dans la politique de la Santé Publique sur la lutte contre la bilharziose, trois grandes actions sont menées par le Ministère de la Santé publique, à savoir le traitement de masse, la lutte contre la bactérie, mollusque intermédiaire et l’action de sensibilisation, éducation et mobilisation de la population sur la bilharziose. Le Chef-programme de la Bilharziose auprès du Ministère de la Santé publique, le Dr Clara Fabienne Rasoamanamihaja a annoncé qu’au mois de Mars prochain, une campagne de traitement de masse des personnes atteintes de la bilharziose dans 64 Districts touchés par cette maladie, sera réalisée. Elle rappelle que le traitement de la bilharziose est gratuit.
La bilharziose est une maladie dangereuse même si elle n’est pas infectieuse. Elle est due à la pénétration à travers la peau d’un ver appelé bilharzie, vivant dans les marais et les eaux stagnantes.
Le comportement des populations dans leur vie quotidienne et qui ont l’habitude de déféquer dans les mêmes endroits où ils font leurs toilettes, fait partie des causes de la maladie.
Jemima R
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