Les ménages qui ont perdu leurs biens lors des éboulements qui se sont produits à Ampamarinana dénoncent la mauvaise gestion des sites d’hébergement qui leur sont attribués. Ils craignent pour leur avenir.
Des sinistrés, représentant une vingtaine de toits, en craignent pour leur avenir au terme des 3 mois d’hébergement prévus par l’Etat sur les différents sites de la capitale. Rasamisoa, sinistré en provenance du fokontany d’Ambanin’Ampamarinana, a indiqué être désemparé par rapport aux mesures de prévention adoptées par les autorités. Ce père de famille, dont la maison figure au premier plan de la zone à haut risque décrite par le BNGRC, n’a pas caché ses préoccupations en l’absence notamment de mesures d’accompagnement concrètes de la part de l’Etat malagasy. Pour le moment, il a révélé bénéficier de la clémence de ses proches, toutefois, il a indiqué n’avoir nulle part où aller une fois la période de pluies prendra fin. Les autorités lui ont formellement interdit de revenir dans sa demeure. Rasamisoa a ajouté qu’il ne dispose d’aucune ressource lui permettant de recommencer sa vie, ainsi que celle des membres de sa famille, à zéro.
Mihary, qui vient d’enterrer ses proches décédés suite au drame du 3 février dernier, est également du même avis que son voisin. Le site d’hébergement qui lui a été suggéré, à savoir le village Voara d’Andohatapenaka, ne lui convient pas car il est non seulement situé trop loin de sa zone d’activité, mais on lui a également interdit d’y emmener ses affaires, outre le lit et les couvertures, faute d’espace suffisant. Du coup, Mihary voit son train-train quotidien ainsi que celui de sa famille perturbés.
Ces familles, qui ne peuvent plus être accueillies sur le site de Mahamasina, lequel est déjà saturé, ont rencontré la presse hier afin d’interpeller le nouveau Président de la République sur leur situation et l’exhorter à trouver des solutions adéquates.
L.R
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