Madagascar est désormais sur une ligne où tout peut s’offrir à elle. La stabilité politique est quasi acquise lorsqu’une transition présidentielle n’a pas connu d’affrontements majeurs, ni encore moins de contestation importante. Les outils visant à instaurer le développement économique et social sont déjà sur pied et ne demandent plus qu’à être utilisés à bon escient. Les promesses d’investissement ne sont pas en reste lorsque les partenaires techniques et financiers de Madagascar ont annoncé leur appui au nouveau régime.
La corrélation entre les gouvernants et les gouvernés doit ainsi être revue au fond. Comment arriver à instaurer le climat de confiance indéniable entre ces deux entités parfois confrontées à l’éloignement ? Certes, un Chef d’Etat peut toujours décider de ce qu’il veut réaliser, mais sans une réelle détermination de son peuple, le développement ne peut que demeurer lettre morte. La volonté politique vers cette soif d’expansion économique est bel et bien présente chez tous les citoyens. Tout le monde veut avoir un lendemain meilleur. Mais plusieurs facteurs entrent souvent en jeu. La paresse, la précarité de l’éducation, l’absence de détermination ou aussi le non-respect de la hiérarchie sont autant de facteurs bloquants. Le changement de comportement s’impose pour rapprocher davantage les gouvernants et les gouvernés. Les gouvernants qui se doivent être les plus intègres possibles et plus transparents dans leurs actions, les gouvernés qui se doivent également respectueux et investis de leur volonté d’avancer vers un monde meilleur.
Les 22 millions de Malagasy n’auront plus droit à l’erreur, tout comme leurs dirigeants. La mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD) arrivera à expiration en 2030 soit dans 11 ans. Ce qui ne nous laisse pas le temps de s’amuser face aux défis majeurs de la mondialisation. Notre pays avait raté l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et ne peut encore une fois rater cet engagement de référence mondiale. «Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral» annonçait le Pape François en 2015. Une famille qui commence par chacun de nous.
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