A maintes reprises, il a été souligné que la vérité des prix n’est toujours pas atteinte. Mais les donnes ont changé et cette vérité des prix est désormais atteinte, du moins, pour ce mois de Février. Des éclaircissements ont été apportés hier par le Directeur Général de l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) en marge de la Semaine des Hydrocarbures.
En ce mois de Février, le prix maxima à la pompe (PMAP) est égal au prix de référence calculé (PRC). La vérité des prix est ainsi atteinte, précise Laurent Rajaonarivelo, Directeur Général de l’Office Malgache des Hydrocarbures. Au mois de Janvier dernier, les PRC se situaient encore à +322Ar/L au-dessus des prix affichés à la pompe. Sur le marché mondial, une baisse de prix du baril est notée. La dernière fois que la vérité des prix fut atteinte, ce fut en Octobre 2017. La situation varie cependant d’un mois à un autre et l’atteinte de la vérité des prix ne signifie pas pour autant qu’aucune révision n’aura plus lieu.
A maintes reprises, il a été précisé que pour un mois donné, la détermination du prix de référence calculé (PRC) des carburants repose sur deux principaux paramètres à savoir le prix à l’international et la situation du dollar par rapport à l’Ariary. Ces paramètres étant sujets à des variations, un ajustement des prix à la pompe se fait tous les mois. Cependant, le lissage des prix a été appliqué depuis mai 2016. L’objectif est d’amortir l’effet des variations en cours ou futures des Prix de Référence Calculés (PRC) sur les consommateurs. Ainsi, il permet à l’Administration et aux pétroliers de convenir, d’un commun accord, de reporter l’application d’une partie des fluctuations de ces PRC sur les prix maxima à la pompe (PMAP) des mois ultérieurs. Ce qui génère des gap de prix à rattraper et un coût financier puisque les retards dans l’ajustement des prix à la pompe génèrent un montant élevé du passif envers les distributeurs pétroliers.
Structure de prix définitive
La mise en place d’une nouvelle structure de prix est un défi de taille. Les dialogues entre l’administration et les compagnies pétrolières se poursuivent ainsi. Philippe Nicolet, Directeur Général de Galana et non moins Vice-président du Groupement des Pétroliers de Madagascar estime que les discussions se déroulent bien. «Il y a une volonté de dialogue. On traverse une période difficile mais à chaque fois les rencontres se passent dans une bonne ambiance. On se comprend entre techniciens». Leurs attentes de la nouvelle structure de prix, c’est qu’elle conserve pour les acteurs pétroliers la facilité de se développer. Le problème avec la structure des prix actuels, c’est qu’elle n’est pas appliquée, estime ce représentant du GPM. «En décembre, il y a eu un écart d’environ 800 Ar par litre et nous avons perdu plusieurs milliards d’Ariary l’année dernière». Bien que la période actuelle soit difficile, il se dit optimiste. «Appliquons la vérité des prix, redéfinissons si besoin. On a besoin de visibilité pour jouer notre rôle de développeur et d’investisseur».
Nous en reparlerons.
Claudia R.
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