Il s’agit d’un contrat où les deux compagnies doivent sortir la tête haute, dans un esprit gagnant-gagnant, de bonne foi. Une telle volonté de la part du PCA d’Air Madagascar constituerait sans doute un atout pour cette compagnie malgache en dépit du report de l’audience concernant le litige opposant Air France à Madagascar.
“Le but est de sortir gagnant-gagnant, de s’en sortir à l’amiable. Air France est un partenaire naturel de la compagnie nationale. Il faut qu’on arrive à résoudre ce souci”. Ces propos sont de Eric Koller, Président du Conseil d’Administration d’Air Madagascar, interrogé sur le litige opposant Air Madagascar à Air France
Prévue le 13 février dernier, l’audience au tribunal de commerce de Paris concernant le litige opposant Air France à Madagascar a été reportée.
Les juges ont souhaité des compléments de dossiers par rapport à Air France et ont décidé ce report, poursuit notre interlocuteur. Nul besoin de rappeler que l’affaire concerne la location vente par Air France de deux Airbus A340 âgés de quatorze ans à la compagnie aérienne malagasy, sur la base d’un contrat signé en 2012. Le litige opposant les deux compagnies concerne des divergences en ce qui concerne les clauses du contrat.
A maintes reprises, Eric Koller a indiqué qu’il s’agit d’un contrat où les deux compagnies doivent sortir la tête haute, dans un esprit gagnant-gagnant, de bonne foi. Le 12 décembre, au Tribunal de commerce de Paris, Air France a revu sa facture à la hausse. Il réclame à Air Madagascar 46 millions de dollars en plus des 55 millions, soit un total de 101 millions pour les deux Airbus A340 loués en 2012. A entendre Eric Koller, ce n’est pas la somme que la compagnie nationale doit. «Nous avons payé les loyers, nous sommes en règle. Nous avons payé le leasing d’Air France jusqu’au mois dernier. Ensuite il y avait des réserves de maintenance, une annexe H qui dit qu’on doit remettre ces avions à mi-potentiel, c’est là-dessus que nous essayons de trouver un accord entre nous».
Air Madagascar souhaite obtenir les titres de propriétés qui constituent les cartes grises de ces Airbus pour pouvoir les libérer. Le coût d’exploitation de ces appareils à quatre réacteurs coûte cher pour la compagnie. «Nous avons des pistes pour trouver d’autres Airbus de type A 330 qui ferait gagner un gain conséquent à la compagnie nationale. Si demain nous avions un potentiel acheteur, nous ne pouvons nous défaire des avions sans avoir le titre de propriété au nom d’Air Madagascar». Affaire à suivre.
C.R
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