Un coup de poing qui en dit beaucoup. C’est ce qui peut traduire les gestes du gouvernement d’hier. Cette fois, l’audace et la détermination se lisaient sur les fronts du Premier Ministre Christian Ntsay et de son Ministre de l’Energie Vonjy Andriamanga à Ambohimanambola. Crever l’abcès, c’est ce qu’attendait bon nombre d’observateurs sur la situation de la Jirama. Les vols de branchements, les vols de carburants, les corruptions au sein de la compagnie nationale, tels sont les faits courants que tout le monde connait. Toutefois, s’attaquer à la grosse manne sur les contrats des fournisseurs est le point clé que les gouvernements précédents n’ont pas pu achever. Et c’est là que l’opinion attend de manière ferme : iront-ils jusqu’au bout et arriveront-ils à mener à bon port cette intention ?
Le Chef du gouvernement n’a pas eu tort lorsqu’il a parlé de l’acquittement des factures mensuelles salées de 11 millions d’USD que l’Etat doit aux fournisseurs d’énergie. Des prestations payées alors que les puissances fournies ne sont pas à la hauteur. Conséquence, la Jirama et l’Etat malagasy ont l’obligation de payer davantage pour pouvoir remplir l’écart sur la demande en puissances. Faute de quoi, les délestages deviennent incontournables.
Le bras de fer entre les fournisseurs et l’Etat est désormais engagé. Il appartient maintenant aux décideurs de mener les négociations pour enfin dégager une vérité de prix. L’on s’attend si cette situation concerne uniquement les installations en cours dans le cadre des Partenariats Publics Privé ou touchera aussi les autres initiatives dans le cadre des Engineering, Procurement and Construction (EPC). Du moins, si la Jirama et l’Etat arriveront à être beaucoup plus intransigeants, les petits consommateurs s’attendront à une baisse systématique des factures.
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