107 des 114 Districts de la Grande Ile sont touchés par la bilharziose. Une situation alarmante car pas moins des 92% de la population de la Grande Ile sont à risque d’être contaminées par cette maladie. Le taux de prévalence est encore très élevé. La bilharziose est une des maladies qui font l’objet de recherches de l’Université d’Antananarivo et l’Institut Bernhard Nocht Hambourg dans le cadre de sa coopération. Avec un projet qui s’étalera sur 3 ans, de 2019 à 2022, des dépistages sur les femmes enceintes qui effectuent leur CPN (surveillance de la grossesse à travers les consultations prénatales) dans les centres de santé, seront effectués, dans les trois Régions à forte prévalence et zones rouges de la Bilharziose. Il s’agit des Régions Amoron’i Mania, Bongolava et Itasy. «Environ 5 400 femmes enceintes bénéficieront de ce dépistage et traitement gratuit, à partir du 5ème et 6ème mois de la grossesse», a expliqué le Professeur Raphael Rakotozandrindrainy, en marge de la célébration du 10ème anniversaire de la coopération de l’Université d’Antananarivo avec l’Institut Bernhard Nocht Hambourg, hier. Ce dépistage est la forme la plus simple, une analyse de l’urine de la femme enceinte permet d’identifier la présence ou non de la bilharziose. Les dépistages sont effectués par le personnel de santé (sages femmes, infirmiers), les outils et appareils sont disponibles sur place, a souligné le Professeur. Ce projet est financé par l’Union Européenne pour une durée de trois ans dans le cadre de l’élimination de la bilharziose dont le partenaire est l’Institut Bernhard Nocht Hambourg.
Deux formes de Bilharziose existent à Madagascar, la bilharziose intestinale et la bilharziose urinaire. La bilharziose a un impact négatif sur le niveau intellectuel et sur l’économie du pays. Elle est facteur de sous-développement.
Rappelons que la coopération entre l’Université d’Antananarivo et l’Institut Bernhard Nocht Hambourg est effective depuis 2009, cela fait donc 10 ans cette année que cette collaboration existe. Notons que cet Institut a des expériences avérées en termes des maladies infectieuses qui affectent notre pays. Durant ces 10 ans, sept recherches sur des maladies infectieuses ont pu être effectuées dont trois concernent les maladies courantes chez les femmes enceintes, à savoir le paludisme, la bilharziose.
La coopération entre l’Université d’Antananarivo et l’Institut Bernhard Nocht Hambourg s’est renforcée hier par la signature de nouvelle convention.
Jemima R
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