Les membres du Groupement des Femmes Entrepreneurs de Madagascar participent depuis hier à un atelier de renforcement de compétence à la Rotonde Besarety, une formation basée sur la filière «riz» et «transformation de fruits». A l’issue de la formation qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du projet «Femmes et agro-industries», ces femmes devront être à même de monter un business plan, précise Fanja Razakaboana, présidente du GFEM. La stratégie de croissance sera ainsi mise en avant, poursuit le formateur en la matière. Le business plan, selon le formateur, va permettre à ces femmes de monter leur projet, de se situer. L’objectif est de pouvoir accompagner ces femmes et de contribuer au développement économique de leur région, et partant, du pays.
Cet atelier fait suite à la série de formations techniques dispensées à des femmes entrepreneurs qui s’est tenue en octobre et novembre 2018, dans le cadre du projet «Accompagnement des femmes entrepreneurs du GFEM dans le développement et la mise en œuvre d’une stratégie de croissance de leur entreprise dans l’agro-industrie», soutenu par l’Union Européenne et son Programme d’Appui à l’Emploi et à l’Intégration Régionale PROCOM. Des experts en riz et en transformation de fruits partagent aussi leurs expertises.
«Le but est de pouvoir maximiser la rentabilité des entreprises. Il faut savoir profiter de la courte période de production de certains fruits saisonniers, caractéristiques d’un terroir pour pouvoir les transformer», explique Jean Luc Randrianarisoa, formateur en transformation de fruits auprès du GFEM. Il a cité comme exemple l’importance de la transformation de litchis frais en litchis secs, disponibles toute l’année. Pour ce spécialiste en industrie agro-alimentaire, les femmes entrepreneurs ont la potentialité pour opérer pleinement et efficacement dans le secteur de l’agro-industrie.
Pour ce qui est de la filière rizicole, la formation vise à faire adopter ou à renforcer les pratiques culturales inhérentes au riz, base de l’alimentation malgache. Il s’agit essentiellement d’assurer la qualité et la quantité de la production à la transformation pour les bénéficiaires de la formation. Dans le cadre du partenariat entre le PROCOM et le GFEM, l’objectif est de produire un riz de luxe avec un taux de brisure ne dépassant pas les 5%. «Pour que la production soit rentable et assure un revenu pérenne, le modèle de l’agriculture contractuel a été privilégié», confie Mina Randrianarisoa, formateur dans la filière riz. En tout cas une amélioration des différents produits de ces femmes entrepreneurs est d’ores et déjà constatée.
C.R
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